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Mali: ce qu’a dit Choguel Kokalla Maïga sur la fin de la transition

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Le colonel Assimi Goïta (à droite) et son Premier ministre Choguel Maïga

Le chef du gouvernement malien, Dr Choguel Kokalla Maïga, recevant vendredi dernier, à la Primature, le Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens, venu recueillir les suggestions et propositions du gouvernement sur la bonne conduite du processus de la Transition qui arrivé à terme, a signifié que « jusqu’à la mise en place de nouvelles institutions, les institutions établies continuent d’exercer leurs fonctions et attributions », ont rapporté des médias ce lundi 8 avril 2024.

Face à la polémique née autour de la fin ou non de la Transition malienne dirigée par le colonel Assimi Goïta, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a tenu à apporter des éléments de réponse. Et selon lui, la Transition en cours se terminera avec l’investiture par les autorités en place d’un président élu.

« Aujourd’hui au Mali, nous avons trois référentiels : la Constitution, la Charte rénovée et le décret du 6 juin 2022 », a précisé le chef de l’Exécutif malien. Cet ordonnancement juridique, selon lui, s’articule autour de la nouvelle Constitution.

Adopté massivement par les Maliens, ce texte fondamental est clair dans ses dispositions. Son article 190 dispose : « Jusqu’à la mise en place de nouvelles institutions, les institutions établies continuent d’exercer leurs fonctions et attributions ».

En termes clairs, commente le chef du gouvernement, la Transition termine par la prise de fonction du nouveau président. Ce dernier ne prend fonction que lorsque les autorités en place l’investissent, tranche-t-il.

Selon lui, l’article 27 de la Charte révisée est également on ne peut plus clair sur la question: « La durée de la Transition est fixée conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR) ».

En clair, à suivre M. Maïga, l’Accord convenu en 2022 entre le gouvernement de Transition et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relatif à la durée de la Transition, est caduc et sans effet.

« Le décret dont on parle, est celui qui a été signé dans le cadre des discussions avec la CEDEAO. Mais nous sommes sortis de cette organisation depuis quelque temps. Tout ce qui était convenu avec la CEDEAO est nul et non avenu au Mali. Nous avons mis une croix sur cette organisation, y compris tout ce que nous avons négocié avec elle, parce qu’elle a voulu porter atteinte à l’intégrité physique et à la stabilité d’un des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) », a-t-il martelé.

Par Wakat Séra