Accueil A la une Manifestations populaires au Burkina: la FESCIBF prévient contre toute manipulation politique

Manifestations populaires au Burkina: la FESCIBF prévient contre toute manipulation politique

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Les membres du bureau exécutif national de la FESCIBF

La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF), a indiqué le jeudi 25 novembre 2021, devant les Hommes de médias, qu’elle «émet des réserves» quant à sa participation à la marche du samedi 27 novembre 2021. Elle a par ailleurs prévenu qu’il ne  faudrait pas que les politiciens «utilisent les étudiants et élèves comme boucliers pour atteindre leurs objectifs politiques».

La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF), une structure syndicale qui milite pour les intérêts moraux et académiques des élèves et étudiants au Burkina Faso, a exprimé au cours d’un point de presse, sa volonté de ne pas s’associer à la manifestation populaire qui est prévue le samedi 27 novembre 2021, à Ouagadougou.

Cette organisation estudiantine a déploré une récupération politique de ladite marche. En effet, souligne-t-elle, «l’opposition politique se trouve dans nos cités universitaires, et tente de mobiliser des étudiants avec des frais de 2000 ou 5000 FCFA, pour participer à la marche».

«Nous remarquons qu’en même temps qu’ils font cela, ils demandent aux étudiants de brûler des pneus sur la route», a affirmé le secrétaire général national de la FESCIBF, Augustin  Dapougdi Pallo , qui a noté que cette démarche ne répond pas aux attentes de leur organisation.

«S’il y a des calculs politiciens entre hommes politiques, il ne faudrait pas qu’ils utilisent les cités universitaires comme une arène politique», a entonné le secrétaire général national.

Il a, par ailleurs, prévenu les hommes politiques contre toute manipulation politique. «Si les gens pensent qu’ils ont la capacité de mobilisation, qu’ils mobilisent, mais il ne faudrait pas qu’ils utilisent les étudiants et élèves comme boucliers pour atteindre leurs objectifs politiques», a lâché Dapougdi Augustin Pallo.

Cette rencontre avec la presse a permis à la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) de donner sa lecture de la situation nationale. L’occasion faisant le larron, l’organisation de défense des intérêts moraux et académiques des élèves et étudiants au Burkina Faso a estimé que la démission du chef de l’Etat, réclamée par certains manifestants, «n’est pas à l’ordre du jour».

«Tous les maux que nous vivons aujourd’hui sont liés à ces coups de force menés depuis l’indépendance», ont relevé les conférenciers du jour, pour qui le problème est ailleurs, et que le gouvernement doit se réveiller et travailler à ce que la quiétude et la solidarité qui existaient entre les peuples puissent revenir.

La FESCIBF a néanmoins, affirmé son soutien aux réactions spontanées des populations pour le retour total de la stabilité dans le pays et a appelé «au réveil rapide du gouvernement endormi et sourd» face aux cris du cœur des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

La structure syndicale a également donné des pistes de solutions à prospecter pour une meilleure résolution de la crise sécuritaire, scolaire et universitaire que vit le Burkina Faso. Pour ce faire, elle a félicité et encouragé les FDS et VDP pour le combat pour la défense de la patrie, appelé à l’unification et à la solidarité du peuple burkinabè, à une justice pour les «crimes commis».

La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) est née depuis 2013 et a pour objectif de défendre les intérêts moraux et académiques des élèves et étudiants au Burkina Faso. Elle existe dans les 13 régions du pays et regroupe tous les corps de l’enseignement, du primaire jusqu’à l’université, afin de mieux défendre l’école burkinabè.

Par Siaka CISSE (Stagiaire)