(Agence Ecofin) – En 2025, les Etats membres de l’UEMOA intensifient leurs recours au marché des titres publics pour financer leurs économies. La Côte d’Ivoire se distingue à nouveau comme le principal émetteur.
Les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont collectivement mobilisé 4751,95 milliards FCFA (8,14 milliards $) au 30 avril 2025, marquant une hausse remarquable de 96% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données de UMOA-titres.
Cette dynamique est principalement tirée par les obligations assimilables du Trésor (OAT), instruments de moyen et long termes, qui ont bondi de 172,86% (pour atteindre 2122,07 milliards FCFA), malgré un volume absolu inférieur à celui des bons assimilables du Trésor (BAT). Bien que représentant 2629,88 milliards FCFA, ceux-ci n’ont progressé que de 59,77%. Cela met en lumière une volonté accrue des Etats membres de l’Union de privilégier des financements de long terme pour soutenir leurs économies.
Parallèlement, le montant total remboursé sur le marché primaire des titres publics dans la zone au 30 avril 2025 s’élève à 2493,07 milliards FCFA, enregistrant une augmentation notable de 225,76% par rapport à la même période en 2024, d’après la même source. Cette performance témoigne de la gestion proactive de la dette publique par les Etats.
Cependant, l’encours de la dette au 30 avril 2025 se chiffre à 19 343,7 milliards FCFA, en hausse de 4,94%. La Côte d’Ivoire, qui se distingue comme le principal émetteur, cumule un encours total de 5992,97 milliards FCFA, dont 4761,46 milliards FCFA en obligations et 1231,51 milliards FCFA en bons du Trésor. Le Sénégal et le Burkina Faso suivent de près, avec respectivement 3374,42 milliards et 2433,81 milliards FCFA d’encours. Ces trois pays concentrent à eux seuls plus de 70% du marché, reflétant leur poids économique dans la région. Suit le Mali, (2339,17 milliards FCFA), le Togo (2017,96 milliards FCFA), le Niger (1605,30 milliards FCFA), le Bénin (1124,77 milliards FCFA) et la Guinée-Bissau (455,37 milliards FCFA).
Sandrine Gaingne