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Massacre à Solhan: la CEDEAO exprime au Burkina sa «compassion et sa solidarité»

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Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO

Le président de la la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean-Claude Kassi Brou, a exprimé ce lundi 7 juin 2021, dans un communiqué, au gouvernement et au peuple burkinabè, sa « compassion et sa solidarité », à la suite d’une attaque terroriste samedi ayant fait, selon plusieurs sources concordantes, 160 morts et plusieurs dizaines de blessés.

« C’est avec stupeur et indignation que la Commission de la CEDEAO a appris la mort dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 de plus d’une centaine de personnes dans la région du Sahel, au Burkina Faso, à la suite d’attaques terroristes », précise la note qui poursuit qu’en ces circonstances douloureuses, le président de la Commission de la CEDEAO présente ses « condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux blessés ».

Jean-Claude Kassi Brou, au nom de la structure sous-régionale, « condamne fermement ces attaques lâches et barbares sur des populations civiles et exprime au gouvernement et au peuple burkinabè, sa compassion et sa solidarité ».

La Commission de la CEDEAO dit se tenir aux côtés du gouvernement du Burkina Faso dans cette guerre qui lui est « imposée » et « réaffirme son engagement pour la mise en œuvre diligente du Plan d’actions de lutte contre le terrorisme, adopté par les chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO le 21 décembre 2019 à Abuja », ajoute le texte.

Cette attaque est la plus meurtrière de toutes les attaques que le Burkina Faso a connu depuis janvier 2016, date marquant des agressions des assaillants sur le territoire burkinabè.

Cette actualité créé l’émoi au sein des populations qui fustigent le gouvernement et demandent aux autorités de prendre ce problème à bras le corps car malgré les communications leurs incessantes communications pour rassurer les populations, la réalité est que la ligne des « trois frontières » est dans les mains des terroristes qui sèment la désolation dans les trois pays que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Selon plusieurs informations, depuis le décès du maréchal du Tchad, Idriss Deby Into et le bouleversement socio-politique que son pays a connu, les terroristes ne plus trop inquiétés dans cette zone qui serait la chasse gardée des bandes armées qui écoulent leurs trafics en tout genre sur cette ligne.

Malgré une visite du nouveau président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, le 10 mai 2021, à Téra, une localité située à 182 km de Niamey, dans l’Ouest du Niger, pour rencontrer les soldats du bataillon opérant dans la zone des trois frontières, la situation est toujours à l’avantage des criminels qui dictent leur loi sur les populations vivant dans ces localités.

Même si le général de corps d’armée qui dirige le Conseil militaire de la transition (CMT) du Tchad, pays réputé dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-sahélienne, avait affirmé avec force que « le Sahel ne sera jamais la base du terrorisme », question de rassurer les populations et les partenaires de l’Afrique de l’Ouest qui paie un lourd tribut dans cette guerre asymétrique, force est de constater que la situation ne fait que s’empirer.

Par Bernard BOUGOUM