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Mouvement « Bori Bana » au Burkina: « La situation nationale va de mal en pis »

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photo d'archives

La porte-parole du mouvement burkinabè Bori Bana, Safiatou Lopez a dénoncé jeudi 8 juin un « manque de volonté politique à apporter des solutions aux multiples difficultés que traversent les différents secteurs d’activités socio-économiques » du pays, face à la presse à Ouagadougou.

« La situation nationale va de mal en pis », a soutenu Mme Lopez qui souhaite « tirer la sonnette d’alarme face aux dérives graves qui frisent le manque de volonté politique à apporter des solutions aux souffrances des populations ».

A titre d’exemple, le porte-parole de Bori Bana qui est un regroupement d’organisations de la société civile, cite « la situation sécuritaire qui se dégrade dans le Nord du pays », notamment, à Djibo avec le dernier regain de violence causant des morts.

« Nos gouvernants au lieu de traiter avec toute la rigueur et l’engagement qui sied cette question d’insécurité en dotant de matériels adéquats à nos vaillants hommes de sécurité, aiment plutôt à se contenter de poser des actions d’éclat dans le seul but de dérober le regard du peuple sur les véritables problèmes », a-t-elle poursuivi.

Egalement sur le rapport de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC), où il est ressorti que « l’administration est passée pour championne dans les détournements de deniers publics », Bori Bana, affirme que « c’est le lieu pour les dirigeants de faire montre de leur volonté de rupture d’avec les pratiques anciennes qui consiste à protéger les coupables en engageant des actions judiciaires contre de telles sangsues de la République ».

Safiatou Lopez n’a pas manqué, au cours de la conférence de presse, de pointer du doigt les coupures d’électricité qui « sont devenues le lot quotidien du Burkina (…), une situation (qui) dissimule moins l’incapacité de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) à satisfaire le besoin énergétique de notre pays », exigeant « une meilleure gestion de cette société ».

Mme Lopez qui s’est aussi prononcé sur le projet du nouveau code électoral a indiqué que « les dispositions de (document) est un condensé qui remet en cause les acquis démocratiques ».

Daouda ZONGO