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Niger: la France rejette la dénonciation des accords militaires par la junte

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Le président français Emmanuel Macron

La France a rejeté ce vendredi 4 août 2023, à travers son ministère des Affaires étrangères, la dénonciation des accords de coopération militaire par les putschistes nigériens qui ont renversé le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier.

Le Quai d’Orsay a réagi ce vendredi contre les dernières décisions des putschistes nigériens qui dénoncent les accords militaires qui lient leur pays à la France.

Pour Paris, « seules les autorités nigériennes légitimes » est en mesure de rompre ces accords, rappelant que le cadre juridique de sa coopération avec le Niger en matière de défense repose sur des accords qui « ont été conclus avec les autorités nigériennes légitimes », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

Ces autorités « sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaît », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, ce même vendredi, l’ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama Kané, a affirmé vendredi à l’AFP « être toujours » l’ambassadrice en France « du président légitime Mohamed Bazoum », après que les putschistes ont lu un communiqué à la télévision nationale qui mettait fin à ses fonctions.

Selon la note, « il est mis fin aux fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la république du Niger (…) auprès de la république française », du « Nigeria », auprès de « la république togolaise » et « auprès des Etats-Unis ».

Aïchatou Boulama Kané précise avoir reçu cette notification « par lettre », dans laquelle les putschistes désignent un chargé d’affaires pour la remplacer, en l’occurrence le premier conseiller de l’ambassade du Niger en France. « J’ai signifié au premier conseiller que je rejette cette décision », a lancé la diplomate, en poste en France depuis décembre 2021.

Elle considère la notification des putschistes de mettre fin à ses fonctions de « nulle et non avenue » car elle a été prise par « un pouvoir illégitime ».

Par Wakat Séra