Accueil Société Ouagadougou à la recherche d' »une ville propre, résiliente et durable »

Ouagadougou à la recherche d' »une ville propre, résiliente et durable »

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Photo de famille à l'ouverture de la rencontre sur le Projet régional de gestion durable des déchets

Le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Moussa Belem, a procédé ce mardi 30 octobre 2018, à l’ouverture d’une réunion qui regroupera, sur deux jours, des experts sous régionaux pour réfléchir et dégager des pistes en vue de la mise en œuvre prochaine du Projet régional de gestion durable des déchets. Cette activité à laquelle participe les représentants des maires des villes de Thiès (Sénégal), Parakou (Bénin), Niamey (Niger), Bamako (Mali) et Lomé (Togo), est soutenue par la Direction de l’Environnement et de la Finance Climat (DEFIC) de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD).

«La Commune de Ouagadougou est fière d’accueillir dans ses murs le présent atelier d’échanges sur la préparation du Full Size Project pour le financement du projet de gestion durable des déchets dans l’espace UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine, NDLR) et souhaite la bienvenue à tous les participants venus à Ouagadougou pour apporter leurs pierres à la construction de villes durables», a déclaré le premier adjoint au maire de la capitale du Burkina, Moussa Belem. Pour lui ce projet s’inscrit dans une démarche de faire de Ouagadougou, «une ville propre, résiliente et durable à travers une gestion intégrée des déchets axée sur la réutilisation et la valorisation».

La mairie de la capitale burkinabè est également fière de la «place prépondérante du secteur de l’économie sociale et solidaire dans la gestion des déchets de la ville de Ouagadougou. En effet, ce secteur fournit de l’emploi à une Brigade verte de plus de 3 000 femmes, directement prises en charge par la mairie pour l’entretien des rues», a relevé M. Belem qui a ajouté qu’«une vingtaine de Groupements d’intérêt économique et les Petites et moyennes entreprises participent également, dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma directeur de gestion des déchets, à la réalisation de la phase de collecte des déchets auprès des ménages».

Moussa Bélèm, 1er adjoint au maire de Ouagadougou (Ph. wakatsera.com)

La mairie de Ouagadougou innove aussi par des approches participatives de résolution des défis liés aux déchets en incluant toutes les parties prenantes telles que les «producteurs d’eau en sachet, les entreprises dans le cadre de leur Responsabilité Sociétale, les chefferies coutumières et bien entendu, les populations, premières concernées», a poursuivi son deuxième responsable. Selon lui, «malgré les efforts consentis, la mairie de Ouagadougou se trouve quelque peu dépassée en raison de l’accroissement de la population (près de trois millions d’habitants), des changements dans les habitudes de consommation qui entraînent l’apparition de nouveau type de déchets, de l’étalement urbain qui ne connaît actuellement pas de limites et des faiblesses structurelles et financières pour faire face à la situation».

C’est pourquoi, au sortir du processus d’approbation de ce projet, « nous aimerions bénéficier des types d’appui suivant: «Le renforcement des capacités des élus et des cadres œuvrant dans la gestion des déchets aussi bien la gestion des polluants organiques persistants (POPS) que le mercure, les déchets ménagers de la ville de Ouagadougou, le renforcement des capacités techniques et financières des GIE et PME et l’appui au Centre de traitement et de valorisation des déchets et à la mise en œuvre du Schéma directeur actualisé de gestion des déchets», a indiqué M. Belem.

«Je remercie la BOAD et le Fonds mondial pour l’Environnement pour l’élaboration d’un tel projet qui va permettre à notre ville, ainsi qu’à quatre autres cités de l’espace UEMOA, de gérer efficacement leurs déchets, qui représentent un défi, mais également une opportunité», a conclu Moussa Belem.

Nonobstant les nombreux défis en matière de gestion des déchets et des UPOPs qui se posent à la ville de Ouagadougou qui s’étend sur 600 km2, la commune peut revendiquer plusieurs acquis non négligeables parmi lesquels «un Schéma directeur de gestion  des déchets qui sert de cadre stratégique de (ses) actions dans la ville et qui est présentement en relecture, un Centre de traitement et de valorisation des déchets devant être opérationnel jusqu’en 2025, ou 2035, si la commune utilise rationnellement les 21 cellules d’enfouissement dont elle dispose, 55 Centres de collecte et de tri dans les 12 arrondissements que comptent la ville, dont 20 nouveaux en construction, une unité de valorisation de déchets plastiques qui a permis la valorisation de 18 tonnes de déchets plastiques en 2017, une unité de valorisation des déchets fermentescibles en compost qui a permis la valorisation de 92,5 tonnes de déchets en 2017», selon une note de la mairie de la capitale burkinabè.

Par Mathias BAZIE