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Ouagadougou: des centaines de personnes dénoncent « l’impunité des crimes de sang et économiques »

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Des centaines de personnes ont manifesté, samedi 20 mai à la maison du peuple à Ouagadougou, pour dénoncer « l’impunité des crimes de sang et économiques », a constaté un journaliste de Wakat Séra.

Cette manifestation entre dans le cadre des activités des Journées de dénonciation organisées par une dizaine d’organisations de la société civile, dont le Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), l’Union général des Etudiants du Burkina (UGEB) et la Coalition de lutte contre la vie chère (CCVC).

Cela a été une occasion pour le secrétaire général de l’UGEB, Vincent Bado de dénoncer « un système judiciaire défaillant », après avoir regretté l’assassinat de leur camarade étudiant en 7eannée de médecine, Dabo Boukary, assassiné le 19 mai 1990, Dabo Boukary.

Elie Tarpaga, porte-parole des dix organisations de la société civile

« L’impunité des crimes de sang et des crimes économiques persiste alors que notre peuple insurgé a demandé à corps et à cri la justice dans les différents dossiers », a affirmé Elie Tarpaga, porte-parole des organisateurs de la manifestation, citant entre autres, l’affaire Dabo Boukary, le journaliste d’investigation burkinabè Norbert Zongo, Thomas Sankara.

Egalement, pour ce qui est des crimes économiques, M. Tarpaga a signifié que la liste est longue, évoquant l’affaire « réfection de la mairie centrale sous Simon Compaoré », actuel ministre de la Sécurité,  celle de « la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) sous Idrissa Zampalégré et des malversations à la Centrale d’Achat de Médicament essentiellement générique (CAMEG) », notamment.

« Si trois ans après l’insurrection (d’octobre 2014) et près d’un an et demi après l’arrivée au pouvoir du MPP (Le Mouvement du Peuple pour le Progrès) et alliés, la justice n’est pas dite sur certains de ces dossiers judiciaires emblématiques, on peut en conclure que les tenants du pouvoir actuel y ont des choses à se reprocher », a estimé le porte-parole Elie Tarpaga.

Pour M. Tarpaga, « la lutte contre l’impunité est comme une course de fond, un combat de longue haleine, car (elle) suscite et provoque, naturellement, des résistances multiformes et multidimensionnelles de la part de ceux-là qui doivent être punis pour leurs forfaits », exigeant le jugement des dossiers de crimes de sang et économiques.

Il a invité la population à rester mobilisée et prête à prendre part aux mots d’ordre de lutte à venir pour la satisfaction des revendications.

Daouda ZONGO