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Ouagadougou: des taximen outillés sur les moyens de prévention du VIH/Sida

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Une vue des participants dans la salle

Les conducteurs de taxi membres des mouvements, syndicats et associations des taximen et autres acteurs du transport urbain burkinabè, ont été outillés, sur les moyens de prévention du VIH/Sida et des Infections sexuellement transmissibles (IST), à la Bourse du Travail, à Ouagadougou, ce samedi 25 janvier 2025.

La Fédération nationale des taximen et des travailleurs du secteur des transports du Burkina (FNTT-STB) en collaboration avec la faitière des petits commerçants et la structure de l’Etat chargée de lutter contre le VIH/Sida et les Infections sexuellement transmissibles (IST) ont organisé une conférence publique pour sensibiliser les conducteurs de taxi sur les moyens de prévention de la maladie.

« Bien que l’Etat tente au mieux d’organiser le transport urbain en commun à travers les bus, il n’en demeure pas moins que nous les taximen occupons le premier rôle dans la satisfaction des besoins des usagers de nos villes en matière de transport », a affirmé le président de la FNTT-STB, Oumarou Kiéma, notant que cela « nous a valu d’être exposé à un certain nombre de risques sécuritaire et sanitaire dont le VIH/SIDA et les IST ».

Le président de la faitière des taximen (1er à droite) et le président du CNEI-BF

Il a signifié que les conducteurs de taxi étant contact direct avec la majorité de la population de jour comme de nuit, ils sont beaucoup exposés. « Donc, la formation va nous aider parce qu’elle va nous donner beaucoup de solutions. Clairement, que chacun puisse faire attention car les maladies existent. Ce n’est pas une blague », a-t-il soutenu.

« De par ses caractéristiques principales, l’économie informelle de notre pays est marquée par un taux d’alphabétisation très bas des acteurs qui l’animent. Cette situation favorise la naissance et le maintien de certains préjugés hostiles à la lutte contre le VIH/SIDA et les IST. C’est pourquoi, je salue à sa juste valeur cette main tendu du Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles qui contribuera à réduire considérablement la vulnérabilité de nos membres », a salué le président du Conseil National de l’Economie Informelle du Burkina Faso (CNEI-BF), Salifou Nikièma.

Le représentant du SP-CNLS-IST, Narélwendé Camille Ouédraogo (micros)

M. Nikièma a estimé que les taximen étant régulièrement loin de de leurs familles, « le risque de contamination par le VIH/SIDA ou les IST est très élevé ». Pour lui, la finalité de la tenue de cette conférence publique est « sans aucun doute d’atteindre l’objectif zéro nouvelle contamination au sein des travailleurs de l’économie informelle que nous sommes », interpellant l’ensemble des participants à s’approprier cette initiative pour plus de résultats.

Cette activité vient mettre fin à des séances sensibilisations qui ont été faites à l’endroit de ses membres dans quatre régions de Burkina Faso que Centre, le Centre-sud, le Plateau-central et le Nord-est dans le cadre du plan d’actions 2024 de sa structure. Il a plaidé auprès du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST en abrégé SP/CNLS-IST pour une relance des sensibilisations en 2025.

« On estime à entre 39,9 millions, le nombre de personnes vivant avec le VIH à la fin de l’année 2023, dont plus des deux tiers vivent sur le continent africain, soit 26,6 millions d’individus. Cette même année, ce sont entre 580 000 à 880 000 personnes qui sont mortes de causes liées au VIH avec 1,8 million de cas de nouvelles contaminations », a révélé Narélwendé Camille Ouédraogo, représentant du SP/CNLS-IST. « Il n’existe pas à ce jour de moyen de guérir l’infection à VIH », a-t-il regretté.

Cependant, grâce à l’accès à un diagnostic, à une prévention, à un traitement et à des soins efficaces, l’infection à VIH est « devenue une pathologie qui peut être prise en charge avec la possibilité de vivre plus longtemps et en bonne santé », a-t-il ajouté, invitant les participants à la rencontre à prendre conscience du statut sérologique.

Par Bernard BOUGOUM