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Ouagadougou: ouverture du premier salon des produits pharmaceutiques et matériel médico-technique

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Visite des stands au SIPHARM à Ouagadougou

Le premier Salon international des produits pharmaceutiques et matériel médico-technique (SIPHARM) a débuté, ce jeudi 7 octobre 2021, à Ouagadougou. Il se tiendra sur trois jours et réunira plusieurs firmes pharmaceutiques et de matériels médico-techniques.

Ce premier SIPHARM se tient sous le thème: «Médicaments et matériels médico-techniques face aux défis des soins de qualité dans l’espace UEMOA». Selon le ministre burkinabè de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, «ce salon doit saisir l’opportunité pour (…) faire des recommandations». Celles-ci «doivent nous sortir de la souffrance, la souffrance de nos hôpitaux qui peinent à avoir des équipements médicotechniques de haute qualité mais aussi d’assurer une maintenance pour éviter l’interruption de service», a dit le ministre Ouédraogo.

Le ministre burkinabè de la Santé Charlemagne Ouédraogo

Il a encouragé les acteurs à poursuivre l’initiative. «Nous attendons beaucoup d’eux», a affirmé M. Ouédraogo souhaitant que leur «accompagnement soit un accompagnement digne de ce nom pour permettre de corriger les insuffisances au niveau des hôpitaux mais aussi d’assurer la sécurité de l’approvisionnement pharmaceutique».

«Ce salon, nous l’avons accueilli au Burkina Faso pour marquer notre intérêt à utiliser les conclusions et recommandations afin de renforcer le système de santé», a-t-il fait savoir.

Le Pr Elie Kabré, président du comité scientifique du SIPHARM.jpg

Pour le Pr Elie Kabré, président du comité scientifique de ce salon, «la problématique de l’industrialisation pharmaceutique» au Burkina Faso «est posée depuis très longtemps» et le SIPHARM «est une réponse idoine». «C’est une réponse à laquelle nous nous attendions pour faire en sorte que le domaine pharmaceutique puisse être à même de pouvoir répondre aux défis qui se posent au système de santé dans notre pays», a-t-il confié.

«Je pense que ce salon pose des jalons, non seulement, d’une collaboration entre les différentes institutions en charge du domaine pharmaceutique mais aussi va permettre d’enraciner notre culture dans le domaine du contrôle de qualité de la recherche pharmaceutique mais aussi permettre à tous les acteurs de pouvoir trouver des réponses (…) à leur besoin», a laissé entendre le Pr Kabré.

Ce premier Salon international des produits pharmaceutiques et matériel médico-technique a comme pays invité d’honneur la Tunisie. Selon le président du comité scientifique du SIPHARM, le choix de ce pays «n’est pas fortuit». «La Tunisie est un pays très avancé dans le domaine-là et nous pensons que cette collaboration va permettre d’établir un pont entre les deux pays et entre les industrielles dans ce domaine pour faire en sorte que nous puissions avoir aussi une industrie dans notre pays», a-t-il poursuivi.

Le chargé d’affaire de l’ambassade de Tunisie au Burkina Faso

Le Chargé d’affaires de l’ambassade de Tunisie au Burkina Faso, Fares Nahali, a salué à son tour la tenue de ce salon. «Nous sommes honorés d’être désigné comme pays invité d’honneur», a-t-il dit déclarant que son pays et le Burkina Faso entretiennent de «très bonnes relations dans plusieurs domaines à savoir l’éducation, la santé, la recherche, l’environnement».

Des participants au SIPHARM à Ouagadougou

Il a soutenu que la tenue de ce salon contribuera à combler les besoins en équipement et en formation dans le domaine sanitaire. «Notre souhait est que ce cadre naissant puisse accélérer l’intégration et la promotion de nouvelles technologies dans les stratégies d’intervention en matière de santé pour une meilleure amélioration du plateau technique», a dit M. Nahali, encourageant «la création d’unité de production de matériel médicotechnique et de produits pharmaceutiques au Burkina». «A ce titre nous sommes en train de programmer une visite d’expert Tunisien au Burkina pour accompagner les initiatives collectives et privées allant dans ce sens», a-t-il affirmé, invitant les participants de son pays à «s’investir pleinement» au cours des travaux.

Au cours de ce salon les participants auront droit à un panel de haut niveau qui sera animé par des éminents professeurs et des chercheurs professionnels, des techniciens du ministère de la Santé, avec une vingtaine de communications scientifiques.

Par Daouda ZONGO