Accueil A la une Accidents sur l’axe Ouaga-Kongoussi : la vitesse limitée à 50 km/h

Accidents sur l’axe Ouaga-Kongoussi : la vitesse limitée à 50 km/h

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Une vue des manifestants sur la RN22 ce lundi matin 6 septembre 2021

L’observation de la limite de vitesse fixée à 50 km/h sera désormais contrôlée par la Police municipale sur la route nationale n°22 (route de Kongoussi), selon une annonce de la mairie centrale de Ouagadougou. Cette annonce fait suite aux manifestations du lundi 6 septembre 2021, où les populations riveraines ont exigé des actions de la part des autorités municipales pour éviter les nombreux cas d’accidents, parfois mortels, enregistrés sur cet axe.

Des populations ont barricadé dans la matinée du lundi 6 septembre 2021, la Route nationale 22, la voie menant à Kongoussi, pour manifester leur colère face aux cas d’accidents qui sont légion sur cette voie. A l’issue d’interminables discussions entre les responsables des manifestants et la Police nationale, l’axe a finalement été dégagé et une délégation constituée des deux parties s’est rendue à la mairie centrale pour convenir sur des points en vue de trouver une solution au problème posé par les manifestants.

Des échanges entre la police nationale et les manifestants en vue de lever les barrières sur la RN22

Le groupe a été reçu par le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Moussa Belem, et leurs échanges ont duré plus de deux heures. Au sortir de cet entretien avec les autorités de la mairie centrale, la délégation, par la voix de son porte-parole Alassane Sankara, a confié avoir fait le point de ses doléances à la mairie et dit attendre de voir comment celle-ci va réagir à leurs requêtes avant d’entreprendre toute autre action. En effet, les manifestants exigent l’érection de ralentisseurs sur l’axe, la division de celui-ci en deux parties, des panneaux de signalisation et de l’éclairage sur la voie.

Le premier adjoint au maire, Moussa Belem est revenu sur les conclusions auxquelles les deux parties sont parvenues et a dès lors annoncé des actions «concrètes» déjà envisagées pour trouver une solution au problème des accidents sur la RN 22, objet de la colère des populations des arrondissements 3 et 9.  Il a insisté sur le fait que cette voie est toujours en réfection et que les travaux n’étaient pas encore achevés.

Le 1er adjoint au maire de Ouagadougou, Moussa Belem

M. Belem a relevé la réglementation de la vitesse sur cette voie comme une réponse face aux cas d’accidents qui surviennent sur cet axe. «Dès demain (mardi 7 septembre) la Police municipale va se mettre sur la RN pour faire en sorte que les populations puissent observer la limitation de vitesse à 50 km/h», a-t-il annoncé. Ainsi, les usagers qui seront pris en violation de cette limite des 50km/h seront sanctionnés, à en croire l’adjoint au maire.

Au rang des mesures palliatives, Moussa Belem a également fait mention des ralentisseurs qui seront érigés sur la voie. Il a souligné que cela est pris en compte dans le projet de réhabilitation de la voie, mais compte tenu de la saison des pluies, ces réalisations ne seraient pas possibles. Il a, par ailleurs, promis que ces ralentisseurs seront posés d’ici la fin septembre et l’éclairage d’ici la saison sèche pour soulager les usagers de la voie.

Le porte-parole de la délégation des manifestants, Alassane Sankara

Des manifestations pour dénoncer la dégradation des voies dans la ville de Ouagadougou se sont multipliées en cette saison des pluies et le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Moussa Belem, a adressé un message à l’endroit des populations. «Nous demandons à la population de ne pas se laisser embarquer dans des situations où on ne peut pas gérer», a-t-il lancé en faisant allusion aux manifestations qui bloquent des voiries. «Rassurez-vous, toutes ces voies ont été prises en compte, c’est une question de timing et de financement», a laissé entendre Moussa Belem.

Siaka CISSE (Stagiaire)