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Procès du putsch manqué de 2015: l’audition des cinq présumés meneurs a débuté ce lundi

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photo d'illustration

Le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, débuté le 27 février dernier, impliquant 84 personnes en majorité des militaires (soldats, sous-officiers et officiers), est en train d’amorcer son dernier virage avec l’entrée en lice des cinq présumées têtes de proue dans cette affaire.

En effet, les cinq personnes dont les deux généraux Gilbert Diendéré, homme de main de l’ex-président Blaise Compaoré et Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie burkinabè, sont considérées comme les meneurs du coup de force militaire qui a interrompu la bonne marche de la Transition.

Selon la liste du tribunal militaire qui auditionne les présumés innocents dans ce dossier, à partir de ce matin du lundi 5 novembre 2018, c’est le commandant Abdoul Aziz Korogho, chef de corps par intérim de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) au moment des faits, accusé d’avoir perpétré le coup, qui sera entendu. Il est poursuivi pour « Meurtre, coups et blessures volontaires et complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat ».

Ensuite, ce sera le tour du colonel Boureima Kéré, ex-premier responsable de l’ex-RSP, ancien chef d’état-major particulier à la Présidence du Faso sous la Transition, qui sera auditionné à la barre pour sa présumée implication à ce coup de force qui a fait une quinzaine de morts.

Après l’interrogatoire de ces deux officiers, ça sera le tour de l’ex-bâtonnier Me Mamadou Traoré, accusé de « complicité » dans ce dossier, de passer pour se soumettre au même exercice et donner sa version des faits, avant l’audition des deux présumés cerveaux de cette affaire. Et, selon l’ordre de passage communiqué par le tribunal militaire, le général Diendéré sera entendu avant le seul général de la gendarmerie du Burkina, Djibrill Bassolé.

Le général Gilbert Diendéré, poursuivi pour « complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre et coups et blessures volontaires » a été mis aux arrêts le 1er octobre 2015. Quant au général Bassolé dont l’arrestation a eu lieu le 29 septembre 2015, sur la base de supposées écoutes téléphoniques, il est accusé de « trahison ».

Par Bernard BOUGOUM