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Procès du putsch manqué: « Je n’ai pas fait appel à des forces extérieures » (Bassolé)

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Une vue des accusés dont les deux généraux Djibrill Bassolé (costume) et Gilbert Diendéré (tenue militaire) (Ph. Wakat Séra)

L’ex-ministre burkinabè de la Sécurité et ex-ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, accusé dans le dossier du putsch manqué de 2015, a déclaré, ce vendredi 21 décembre 2018, qu’il n’a pas fait appel à des forces extérieures, se demandant, du reste, « pourquoi (il) l’aurait fait ».

À la question de savoir s’il a fait appel à des forces extérieures au moment du putsch manqué de 2015, le général Djibrill Bassolé a répondu par la négative. Il a été formel, il n’a pas fait recours à des éléments extérieurs pour aider les soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) à résister.

« Pourquoi je ferai appel à des forces extérieures pour envahir le Burkina », a-t-il demandé, notant qu’il a toujours travaillé pour que le pays qui a six frontières soit un pivot de la paix. Il a fait savoir que les Maliens qui étaient hébergés ici au Burkina, ne sont pas des terroristes, et qu’il ne faut pas mélanger les choses. Dans ce contexte d’attaques terroristes, « sachons se faire des amis », a-t-il conseillé.

Il a reconnu avoir eu des contacts avec le président de l’Assemblée ivoirienne, Guillaume Soro. Il a affirmé qu’ils s’appellent régulièrement. Au moment du putsch, ils auraient beaucoup parlé de démobilisation, désarmement et réinsertion des armes. Pour lui « il était important que les choses se passent dans un climat de paix ».

En plus de ses relations avec Guillaume Soro, le tribunal a souhaité en savoir plus sur le genre de relation qu’il entretient avec le journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss. Selon l’ex-ministre Djibrill Bassolé, leur relation est effective depuis qu’ils ont su qu’ils ont grandi dans la même localité (Nouna). Quant au million de francs CFA qu’il a fait remettre à Damiss, le 17 septembre 2015, c’était destiné à son projet de livre. La date n’est qu’une pure coïncidence, a-t-il poursuivi.

Djibrill Bassolé a également fait cas de cinq millions de francs CFA qu’il a remis à Ismaël Diendéré, fils du général Gilbert Diendéré. Diendéré fils aurait demandé cet argent car, compte tenu de la situation, ça n’allait pas chez eux.

L’audience a été suspendue vers 13h et reprendra le 7 janvier 2019 avec la poursuite de l’audition du général Djibrill Bassolé.

Par Daouda ZONGO