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Réconciliation au Burkina: « Il faut du courage » à Zéphirin Diabré pour réussir (Béatrice Damiba)

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Le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, rencontre les Sages de l'Appel de Manéga

La porte-parole des Sages de l’Appel de Manéga, Béatrice Damiba, a déclaré ce jeudi 28 janvier 2021 à Ouagadougou, à l’issue d’une rencontre avec le ministre Zéphirin Diabré, qu' »il lui faut du courage » pour parvenir à réussir sa mission de réconcilier les Burkinabè.

Depuis sa prise de fonction, le ministre d’Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a initié une tournée chez des personnalités et leaders de la société civile pour une réussite de sa mission. Ce jeudi, il a rencontré au domicile de Me Frédéric Titinga Pacéré, les Sages de l’Appel de Manéga pour leur décliner sa lettre de mission, la raison de la création de son ministère, qu’est-ce qu’il devrait pouvoir faire, dans quel sens compte-t-il oeuvrer pour réconcilier les Burkinabè, etc.

Les Sages de Manéga ont été honorés de recevoir en audience M. Diabré, a signifié leur porte-parole, Béatrice Damiba qui a indiqué qu’ils ont salué « l’honneur » que le ministre d’Etat leur a fait, « sa modestie, son humilité et sa proximité avec ses interlocuteurs ». « Nous lui avons par la suite formulé nos vœux de succès et aussi lui assuré notre disponibilité à collaborer, à coopérer, à l’aider, à le conseiller, pour réussir », a poursuivi Mme. Damiba.

A la question de savoir ce que les Sages et le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale se sont dit, Mme Damiba a rétorqué qu’ils ont ensemble reconnu que la question de la réconciliation est très complexe. « Les uns et les autres ont donné quelques exemples de situation où il faut la réconciliation, parce que quand on parle de réconciliation, les gens voient tout de suite les questions politiques. Or ce n’est pas seulement ça. C’est aussi des problèmes de terrains, d’éleveurs et d’agriculteurs, des villageois déguerpis, (…) », a-t-elle fait savoir.

« Il (Zéphirin Diabré) a lui même reconnu que c’est très complexe, c’est une mission transversale », a continué la porte-parole des Sages de Manéga qui estime qu’avec la collaboration des aînés, des doyens, les personnalités, avec leurs compétences, leurs expériences, leurs ressources humaines et leurs sagesses, si l’ex-chef de file de l’opposition politique est disposé à les écouter, il pourra réussir. « C’est difficile mais ce n’est pas impossible. Il lui faut du courage et avec l’adhésion de l’ensemble des Burkinabè sans aucune distinction, on devrait pouvoir y arriver », a-t-elle affirmé.

Elle a aussi noté que les Sages ont a rappelé à M. Diabré le contenu de l’Appel de Manéga lancé en juin 2019, ainsi que le contenu de la déclaration de la feuille de route que le panel des anciens a eu à lancer il y a un an. « Je voudrais vous rappeler que le ministre Zéphirin Diabré lui-même fait partie des 100 premiers signataires de l’Appel de Manéga depuis 2019 », a-t-elle fait observer tout en se réjouissant du fait que dès le départ, ils ont partagé la « même vision, les mêmes objectifs à travers l’Appel de Manéga ».

Pour les Sages de l’Appel de Manéga, Zéphirin Diabré « a besoin d’un peu de temps pour recueillir les points de vue et conseils des uns et des autres avant d’entrer en action ».

Par Bernard BOUGOUM