Accueil A la une Réconciliation nationale : s’unir ou périr 

Réconciliation nationale : s’unir ou périr 

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Ceci est une opinion du Mouvement des Patriotes pour la Cohésion Nationale (MPCN) sur la réconciliation nationale.

Depuis l’indépendance, l’histoire du Burkina Faso a été marquée par des faits majeurs difficiles aux plans politiques, sociales et économiques qui ont bouleversé négativement la vie de certains Burkinabè. Ces bouleversements négatifs ont bien souvent érodé la cohésion sociale en instaurant des crises multiples et multiformes. Ces crises [ répétitives ] ont impacté le vivre ensemble dans notre pays à tel enseigne que le tissu social s’est largement fissuré. Un pays ne saurait vivre et prospérer dans la désunion, d’où la nécessité et l’urgence de s’inscrire dans la réconciliation nationale afin de remettre le Burkina Faso sur les chantiers du développement.

Si les premiers mois après l’avènement du MPSR 2 ont été marqués [ par un ] intérêt mitigé autour de la dynamique de la réconciliation nationale, aujourd’hui les choses semblent évoluer dans le bon sens avec la prise en mains du sujet par gouvernement. Le récent discours du premier ministre sur la situation de la nation devant l’assemblée législative de la transition aura permis de comprendre qu’un processus est en cours qui devrait conduire à des réflexions profondes sur la question. Mieux une enveloppe de plus de 10 milliards [ pour l’année 2023 ] serait dégagée pour les différentes victimes des crises socio-politique et économiques recensées.

Tout en saluant cette posture du gouvernement, nous tenons humblement à énoncer des propositions qui pourraient contribuer à ramener la paix sociale au Burkina Faso :

1-  Nous pensons que la dynamique d’indemnisation envisagée devrait être scindée afin d’éviter que le processus soit grippé. [ Une institution, organe central à créer  ]pourrait s’occuper des indemnisations liées aux violences politiques et les graves questions de décohésions et de défaillances impliquant toutes l’Etat.] parler de victimes de crises socio-politiques et économiques c’est inviter tout le peuple aux réparations. La formule qui dérive sur la politisation a besoin d’être décadrée.]

2- Le retour des exilés politiques (Président Blaise Compaoré, Président Yacouba Isaac ZIDA. Damiba) devrait être envisagé pour fortifier la forte aspirations des Burkinabè à la paix.

3- Le Président de la transition devrait poser un acte fort pour la réconciliation nationale en accordant la grâce aux[ militaires  et civils ] détenus à la MACA afin de les disponibiliser [ s’agissant des premiers ] pour le front de lutte contre le terrorisme.

4-le traitement des réparations liées a la guerre devrait être consacré à une section de cette institution avec en bonne place la question désarmement démobilisation réinsertion (DDR).

La réconciliation nationale à notre sens n’est pas une prime à l’impunité qu’elle touche les simples citoyens, politiques ou agents de l’Etat. Il ne doit pas avoir confusion entre indemnisation et extinctions des procédures pénales sauf en cas d’amnisties. Il s’agit dans notre élan commun dans la lutte contre le terrorisme de prendre des décisions sérieuses et salutaires a l’union sacrée et à la reconstruction. Cela impose de ne pas galvauder l’initiative , de ne pas la présenter comme un simple geste annoncé par acquit de conscience

<< Ensemble, nous vaincrons >>.

Pour le Mouvement des Patriotes pour la Cohésion Nationale- (MPCN)

Christophe OUEDRAOGO
Président