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Recrutement à la CNSS: « Il y a quatre épouses d’agents » parmi les admis (syndicats)

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Les responsables de la CNSS

La coordination des comités de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), a confié ce jeudi 12 juillet 2018, face à la presse que parmi les «prétendus admis, il y a quatre épouses d’agents » de l’institution. La coordination qui dit avoir saisi les autorités compétentes pour diligenter une enquête sur cette affaire, a affirmé vouloir par son acte, défendre un principe «d’égalité de chance pour tous» face à la problématique de l’emploi.

Cette deuxième conférence de la coordination des comités CGT-B de la CNSS avec la presse sur un processus «douteux» de recrutement intervient une semaine après le premier rendez-vous. Et cette fois, le syndicat qui dit avoir été à plusieurs reprises interpellé sur la question, est allé au-delà des dénonciations.

Pour montrer la légitimité de leur doute sur le recrutement de 85 travailleurs où un tiers sont des proches d’agents de la CNSS, le secrétaire général adjoint de la coordination CGT-B, Justin Kiénou, a indiqué que lorsqu’on remonte le processus de recrutement, «deux des quatre femmes (d’agents) se sont inscrites avec les patronymes de leur mari et deux autres épouses avec leur nom de jeune fille ».

A la proclamation des résultats le 20 juin dernier, a continué M. Kiénou, « l’une des deux qui s’étaient inscrites avec leur nom de jeune fille a été déclarée admise avec le patronyme de son mari ». Il a poursuivi que « quant à l’épouse du directeur des Ressources Humaines (DRH), elle s’est inscrite avec son nom de jeune fille avec (lequel) elle a été déclarée admise ». Depuis donc le départ, « il y a une volonté délibérée du DRH de dissimuler l’identité de sa femme », a-t-il conclu.

Annonçant d’autres actions en cours, le secrétaire général des comités CGT-B de la CNSS, Seydou Koné, a noté que sa structure a saisi les autorités compétentes dont «la gendarmerie, le procureur du Faso, le secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (Ren-Lac), le président du Conseil d’Administration de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) » face au «refus» du directeur général de la CNSS, Lassané Savadogo, de donner une suite favorable à leur requête.

« A ce jour, la direction continue d’agir comme si de rien n’était », a dénoncé M. Koné, signifiant que sa structure «n’a demandé la démission de personne, ni du directeur général (Lassané Savadogo), ni du DRH,car ce n’est pas un problème de personne mais de principe ».

En rappel, la semaine dernière, les comités CGT-B se sont démarqués d’un recrutement au sein de leur institution qu’ils avaient trouvé «troublant» parce que « l’épouse, la nièce et le neveu du DRH » ont été admis à cet enrôlement à la CNSS.

Par Mathias BAZIE