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Rentrée scolaire: parents d’élèves et vendeurs de fournitures scolaires grincent des dents

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, Moussa Nana, lui trouve que cette difficulté du marché est due aux frais de scolarité élevés

Certains établissements ont déjà effectué la rentrée scolaire 2017-2018, d’autres attendent le 15 septembre et le reste la fera en début octobre. En attendant ces dates, l’heure est à l’achat des fournitures scolaires. Des libraires font de bonnes affaires, les vendeurs en détails au marché central de Ouagadougou, Rood Wooko, se plaignent et la plupart des parents rencontrés  embouchent la même trompette relativement à la cherté de la vie.

Dans une grande libraire tenue par des religieux qui ont requis l’anonymat, la salle est bondée de parents d’élèves venus acheter les fournitures scolaires. L’on pouvait dénombrer une cinquantaine de personnes. Le premier responsable de la librairie nous a fait savoir que cette affluence est quotidienne depuis l’approche de la rentrée et c’est plus dans les matinées. Du reste, il trouve que le problème majeur rencontré par sa librairie est lié à l’espace qui se fait étroit avec les clients qui se font de plus en plus nombreux au fil des années. Par jour, la vente côtoie 100 000 ou 200 000 FCFA minimum. Cette librairie ne craint pas la concurrence pour ses produits qu’elle commande de France.

Salifou Tapsoba, vendeur de fournitures scolaires à Rood Wooko trouve que le marché est au ralenti

Salifou Tapsoba, vendeur de fournitures scolaires au grand marché de Ouagadougou,  Rood Wooko, trouve que le marché est au ralenti. Il lie cela au fait que les familles manquent d’argent, surtout après les fêtes qui viennent de passer. Il insiste que la situation n’a rien à voir avec les prix des fournitures scolaires. Pour lui, c’est parce que « les gens n’ont pas l’argent ». Il explique qu’il propose les mêmes prix que les librairies, mais les parents d’élèves craignent le soleil et préfèrent les salles climatisées des librairies.Il prend l’exemple d’un cahier de 200 pages grand format qui coûte 600 F CFA. Ces jours-ci, il dit vendre entre 40 000 et 50 000 FCFA par jour pour 2 ou 3 clients.  Mais il espère vendre plus en début octobre, vu que certains attendent cette période pour acheter les fournitures.

Un autre vendeur de Rood Wooko, Moussa Nana, lui trouve que cette difficulté du marché est due aux frais de scolarité élevés : « La scolarité est trop élevée. Le gouvernement a laissé et les propriétaires d’écoles augmentent comme ils veulent les frais de scolarité ». A l’en croire, après avoir payé les frais de scolarité les parents trouvent que les fournitures  coûtent cher parce qu’ils n’ont plus assez d’argent. Pour lui, le gouvernement doit prendre des mesures pour obliger les établissements à limiter les montants des frais de scolarité, sinon chaque année «  il y a une augmentation », fulmine-t-il.

Mme Sawadogo trouve que tout est cher

Madame Sawadogo est parent de deux élèves dont un de la classe de seconde et l’autre de la terminale. Elle trouve que « tout est cher cette année  et puis il n’y a pas d’argent». Cependant, elle trouve que comparés à l’année passée, les coûts des fournitures sont sensiblement les mêmes. Elle confie que les frais de scolarité et les fournitures lui coûteront environ 300 000 F CFA par enfant.

Ali Soré, parent d’élève aussi, lui, a trois enfants de troisième, quatrième et cour préparatoire deuxième année (CP2). Les fournitures d’un élève de cour moyen première année (CM1) lui ont coûté 42 400 F CFA auquel s’ajouteront les prix des livres. Pour lui, les dépenses n’ont pas évolué par rapport à l’année passée.

Par Boureima DEMBELE