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Revendications au Burkina: des secrétaires dénoncent « la sourde oreille du gouvernement»

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Des membres du syndicat des secrétaires du Burkina

Des membres du Syndicat national des secrétaires du Burkina (SYNASEB) ont dénoncé ce lundi 9 avril 2018, lors d’une conférence de presse, « la sourde oreille du gouvernement », face à leurs revendications qu’ils ont déposées depuis 2016. Vu ce « comportement » des autorités, ils menacent d’user « des actions fortes » pour la résolution de leur plateforme.

Le secrétaire général adjoint du SYNASEB, Nongbzanga Enock Sawadogo et ses camarades du bureau syndical ont invité leurs militants à rester mobilisés pour un éventuel mot d’ordre afin d’exiger la signature d’un protocole d’accord et la validation du rapport du comité de réflexion sur les points de leur plateforme revendicative.

Selon M. Sawadogo, des discutions avaient lieu avec l’ex-ministre en charge de la Fonction publique Clément Sawadogo (actuel ministre de la Sécurité intérieure) et que presque tous les points de la plateforme ont été discutés et il ne restait que la signature d’un protocole d’accord et la validation de la réflexion du comité de réflexion. Mais « malheureusement » il est intervenu un remaniement ministériel et depuis lors « il y a un blocage », a fait savoir le secrétaire général adjoint du SYNASEB.

Le syndicat dit avoir plusieurs fois sollicité la poursuite des discutions avec le nouveau ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Séni Mahamadou Ouédraogo, mais sans succès.

Le SYNASEB note « le mépris total des premiers responsables du ministère (en charge de la Fonction publique) envers les secrétaires, la parade habituelle du gouvernement qui est de vouloir mettre la population et les travailleurs en conflit ».

Les points revendicatifs des secrétaires sont, entre autres, « l’élaboration et adoption d’un statut particulier, la réorganisation du plan de carrière, l’amélioration des conditions de travail et de vie et des mesures d’accompagnement/fonds de motivation ».

Par Daouda ZONGO