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Sécurité: l’ISMR met à la disposition de deux sociétés burkinabè, 388 agents privés

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Harouna Nikièma, PCE de BBS Holding dont ISMR en est une des filiales, remettant l'attestation de Alidou Kindo, agent contrôleur de sécurité privée

L’Institut Supérieur de Management des Risques (ISMR), spécialisé sur la formation continue sur les métiers de sécurité et sûreté, a organisé ce mardi 14 août 2018 à Ouagadougou, une cérémonie de fin de formation de 388 agents sécurité privés (ASP) mis à la disposition des M’Zaka sécurité (MKS) et de Cabinet de détective privé et de gardiennage (CDPG). Selon la directrice générale de ISMR, Evelyne Sinzogan, les apprenants « ont été outillés sur sa mission, ses compétences, la déontologie et les règles de discipline, le secourisme et la sécurité incendie, et l’évacuation d’urgence ».

Après des semaines d’apprentissages théoriques et pratiques des modules relatifs à la sécurité, les 388 agents de sécurité, venus de l’ensemble du territoire national, ont reçu leur attestation de la main des responsables de ISMR dont le Président du conseil exécutif (PCE), Harouna Nikièma. La formation s’est déroulée en deux phases dans la période allant du 26 mars au 11 août 2018.

Evelyne Sinzogan, directrice générale de ISMR

Le métier d’ASP requiert « compétences et aptitudes à plusieurs niveaux dans un contexte difficile et où l’insécurité va grandissante avec menace terroriste de plus en plus présente au Burkina Faso », a déclaré madame Sinzongan qui a ajouté qu’en plus du « conditionnement physique requis pour exercer le métier d’agent de sécurité, les apprenants ont été outillés sur sa mission, ses compétences, la déontologie et les règles de discipline, le secourisme et la sécurité incendie, l’évacuation d’urgence, le français et l’anglais oral, le sport et tout ce qui est geste de technique défense ».

En plus de ces modules de bases, les apprenants ont également bénéficié de modules sur le « maniement des armes à feu et de munitions civiles, la sensibilisation à la lutte contre les actes terroristes, l’information, le français et l’anglais », a-t-elle poursuivi tout en notant qu’« en tout 426 jeunes ont été reçus sur 500 attendus. Sur ce nombre, on enregistre 38 cas d’abandons et un cas d’exclusion soit 388 jeunes effectivement formés au métier d’ASP qui nous donne un taux de 77,6% de cibles couverts ».

Martin Ouédraogo, Conseiller en formation à la CCI-BF, recevant les dossiers des 388 nouveaux ASP des mains de Rémy Sanou (à droite), le principal formateur des agents privés de sécurité à l’ISMR

Le bilan global des évaluations indique que l’ensemble des 388 apprenants ont été déclarés « aptes à exercer le métier d’ASP dont 17 contrôleurs soit un taux de réussite de 100% », a précisé la directrice de ISMR qui a souligné que le slogan des nouveaux ASP est « Adéquation-Formation-Emploi qui est plus que jamais une réalité sur le terrain, puisque le Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEDJC) vient de favoriser l’acquisition de compétences professionnelles à des jeunes hommes et femmes, de 18 à 35 ans et leur accès à l’emploi ».

En effet, « c’est dans le cadre d’une demande d’une formation à la demande d’entreprises dans le domaine de la sécurité, que ces jeunes, 500, ont bénéficié de cette opportunité à travers le partenariat entre le PEDJC, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-BF) et DSTA », ont indiqué les responsables de l’institut. Ce partenariat s’est traduit concrètement par la formation « d’une première vague de 285 jeunes hommes et femmes en sécurité privée, et, à la suite la première phase, le PEDJC a renouvelé sa confiance à notre institut qui a formé une seconde vague de 200 ASP et 15 contrôleurs, soit au total 500 jeunes », a signifié Evelyne Sinzogan.

Amidou Bancé, spécialiste en formation du PEDJC

« Vous avez bénéficié d’une formation de base de haute qualité certes, mais votre quête de l’excellence demeure permanente », s’est adressé madame Sinzogan aux nouveaux ASP. « A ce titre il ne faut pas perdre de vue que seule la formation vous permettra de rester de bons ASP et de savoir toujours vous adapter au contexte changeant de sécurité », a-t-elle continué en les exhortant donc à se « mettre toujours au diapason des nouvelles exigences de votre métier, seul gage d’une insertion durable dans le monde professionnel ».

« Nous sommes fiers et reconnaissants d’avoir reçu cette formation qualifiante au métier d’ASP et de contrôleur de sécurité privée, couronnée par cette cérémonie de remise d’attestation », a affirmé le porte-parole des apprenants, Yacouba Sawadogo.

Une jeune dame ASP recevant son attestation de fin de formation à l’ISMR

Amidou Bancé, spécialiste en formation du PEDJC, a indiqué que le rôle du gouvernement est de « faire en sorte que ces jeunes puisque acquérir les compétences nécessaires pour exercer le métier avec toute la déontologie (car) cela participera à la professionnalisation du métier d’agent de sécurité privée », ce qui leur sera profitable aux agents, aux entreprises qui les ont employés, partant toute la nation va en bénéficier.

Le Conseiller en formation à la CCI-BF, Martin Ouédraogo, a fait savoir que le premier critère retenu pour le recrutement de ces jeunes se base sur « l’âge compris entre 18 à 35 ans ». Il a rappelé aux entreprises leur engagement à recruter tous ces jeunes que ISMR a formé. Il a rassuré qu’au plus tard le mois de septembre, ces nouveaux ASP seront employés.

Photo de famille à la fin de la cérémonie de remise d’attestation à l’ISMR

C’est sur appel d’offre que l’ISMR a été retenu pour assurer cette  formation intensifiée en vue de satisfaire le besoin pressant des entreprises privées de sécurité.

L’Académie de la sécurité professionnelle devenue Institut supérieur de management des risques (ISMR), un pôle d’excellence implanté à Ouagadougou et qui contribue à enrichir qualitativement l’offre de formation au niveau de l’enseignement supérieur scientifique dans les filières dont le génie minier, le génie informatique, et la formation professionnelle continue sur les métiers de sécurité et sûreté, audit et conseil dans les domaines liés aux risques et à la sécurité, et sur les problématiques liées à l’environnement.

Par Mathias BAZIE