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Tchad: premier procès de manifestants arrêtés lors des événements du 20 octobre

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Manifestions violentes au Tchad

Le Tchad a ouvert le premier procès de manifestants arrêtés le 20 octobre dernier à Mongo, une ville dans le Centre-Sud du pays, ont rapporté des médias le mardi 15 novembre 2022.

Sur 12 manifestants interpellés à Mongo dans la province du Guera, ce sont finalement 11 personnes qui ont été inscrites au rôle du Tribunal d’instance de Mongo devant lequel ils comparaissent.

Ces manifestants qui ont répondu à l’appel de l’opposition pour dénoncer la prolongation du règne des militaires à la tête de la deuxième période de la transition, soit 18 mois encore, sont jugés pour « attroupement non armé et rébellion » pour ce premier procès lié aux manifestations du 20 octobre dernier.

Si dans l’ensemble des villes tchadiennes, notamment la capitale Ndjamena qui attend toujours de juger les manifestants, mis aux arrêts, en lien avec les manifestations réprimées le 20 octobre dernier où on déplore plusieurs dizaines de morts, il n’y a eu aucun mort signalé dans la province de Guera, selon les mêmes sources.

Ce sont environ 1 400 personnes qui ont été arrêtées après les manifestations sanglantes, a déploré le comité de l’ONU contre la torture. Mais, selon le Gouvernement le vendredi 11 novembre, par la voix de son ministre de la Justice, ce sont « 621 personnes» qui ont été auditionnées à la prison de haute sécurité de Koro Toro, dans le Nord du pays, dont 82 mineurs, lors d’une conférence de presse.

A la suite des marches violentes contre les autorités ayant fait plusieurs victimes, si le bilan officiel lui fait état de « 50 morts et 300 blessés », l’opposition et d’autres organisations, jugent le bilan plus grave que les chiffres avancés par les autorités de la Transition.

Par Wakat Séra