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Tribunal militaire burkinabè: la Cour rejette les exceptions de la défense

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Le Cour a rejeté jeudi soir les exceptions portant sur l' »incompétence du tribunal militaire (burkinabè) et la nullité de la procédure » soulevées dans la matinée par les avocats de la défense dans le cadre du procès du caporal Madi Ouédraogo et 28 autres personnes accusées d’association de malfaiteurs et de détention illégale d’armes de guerre ».

La Cour qui a suspendu l’audience vers 11H50 pour statuer sur les exceptions évoquées par la défense, a rejeté la demande des avocats des accusés, à la reprise de l’audience à 18h17 (GMT).

Me Ollo Larousse Hien, l’un des avocats de la défense, dit être « déçu » par la décision du tribunal « parce que le droit n’a pas été dit », mais affirme que la défense n’est « pas très surprise » car ils « n’attendaient pas à ce que le tribunal vienne dire qu’il n’est pas compétent pour avoir à rendre compte ».

« Nous ressentons cette audience comme étant une audience test pour voir après la décision, ce que le peuple va dire pour voir comment il va falloir recadrer les autres dossiers à venir », a confié Me Hien, face à la presse.

Dans la matinée les avocats de la défense ont soulevé l’incompétence » du tribunal militaire pour juger les infractions d’association de malfaiteurs et de détention illégale d’armes de guerre et avaient demandé « la libération des accusés ».

Selon Me Christophe Birba, l’un des avocats de la défense, « le dossier ne présente aucun rattachement au tribunal militaire », ajoutant que « la simple qualité de militaire ne suffit pas pour que le dossier soit jugé par (cette) juridiction ». Un plaidoyer que le parquet rejette.

Le tribunal militaire est « bel et bien compétent » pour juger le dossier car les accusés « voulaient attaquer des institutions militaires », a affirmé le commissaire du gouvernement Alioune Zanré.

Selon l’arrêt de l’accusation, le caporal Madi et 28 autres personnes auraient mis en place « un plan » d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction de l’Armée (MACA) en vue de libérer des détenus du putsch du 16 septembre. Ils revendiquaient la reconstitution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dissout après le putsch et voulaient réclamer des primes de mission qu’ils n’ont pas perçues, poursuit l’arrêt.

Mohamed ZOUNGRANA