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Tuerie de Karma: « Ce qui importe c’est de faire toute la lumière sur cet énième drame » (Ensemble Pour le Faso)

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Le village de Karma a vécu un véritable jeudi noir

Ceci est une déclaration de notre Alliance Ensemble Pour le Faso suite au drame de Karma. Pour Aziz Diallo et ses camarades, « ce qui importe c’est de faire toute la lumière sur cet énième drame ».

Notre patrie, le Burkina Faso s’est réveillée le 21 avril dernier avec une triste nouvelle qui interpelle encore une fois, sur la nécessité absolue d’en finir le plus vite possible avec cette crise sécuritaire qui ne cesse d’endeuiller des familles et de semer peine et désolation au sein de nos communautés.

Encore une fois, c’est avec le cœur lourd que nous faisons cette déclaration, non seulement pour interpeller l’ensemble du pays, depuis le sommet de l’Etat jusqu’au plus petit hameau, sur l’urgence de l’Union Nationale, mais aussi sur l’importance capitale de nous tenir auprès de celles et ceux qui paient au quotidien le prix fort de cette guerre qui nous est imposée.

Nous reconnaissons les efforts entrepris aussi bien par le gouvernement que par nos forces combattantes, qui mettent au quotidien leurs vies en danger afin que nous continuions à vivre dans la dignité. Nous saluons et nous saluerons toujours, autant que faire se peut, leurs efforts. Nous sommes aussi convaincus que le Burkina Faso par les efforts de tous et chacun, triomphera de ses ennemis.

Nous rappelons cependant que notre victoire ne sera véritable et glorieuse que si nous nous transcendons pour donner un sens plus humain à nos actions de lutte contre le terrorisme. Car cette guerre est aussi et surtout une guerre des valeurs : celle de l’humanisme contre le nihilisme et la barbarie. C’est ensemble, dans l’Unité Nationale, la cohésion sociale et le respect de nos valeurs que les plus belles victoires s’acquièrent.

C’est fort de cette conviction, que notre consternation a été totale et notre amertume grande, quand nous avons appris le drame survenu dans le village de Karma, département de Barga, province du Yatenga, région du Nord. Si l’on s’en tient au communiqué de monsieur le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya, c’est environ « une soixantaine de personnes qui auraient été tuées par des personnes arborant des tenues de nos forces armées nationales ». Comme cela devient de coutume, en de pareils drames, la bataille des chiffres bat son plein. Pour notre part, il est pour l’heure, plus décent de ne pas basculer dans un processus de comptage des morts. Chaque victime innocente de cette crise sécuritaire est déjà un mort de trop, peu importe qu’il ait été tué par les terroristes ou non.

Ce qui importe en cette circonstance, c’est de faire toute la lumière sur cet énième drame. Dans cette perspective, il est urgent que notre gouvernement prenne la parole pour nous dire « de quoi Karma est-il le nom.» Comme annoncé par le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya, il faut absolument faire la lumière sur le drame de Karma et rendre compte aux Burkinabè qui ont besoin de comprendre ce qui s’est passé. Il y va du respect de la vie humaine que nous n’avons pas le droit de banaliser, au risque de déstructurer notre société déjà fragilisée et de compromettre sur le moyen et long termes, nos possibilités de construire un Etat-Nation solide d’espérance et en paix avec lui-même.

Trop de drames jalonnent la trajectoire de cette crise que nous subissons. Tant de Burkinabè perdent de plus en plus leurs repères, nos repères qui font de nous une société résiliente où chacun trouve sa place et joue son rôle. Il faut redonner à notre pays, la Patrie des hommes intègres, ses valeurs authentiques d’humanisme, de justice et de cohésion sociale.

Paix aux âmes des victimes de Karma !

Prompt rétablissement aux blessés !

Compassion aux familles éplorées !

Compassion renouvelée à toutes les familles de victimes du terrorisme !

Ensemble, disons : « plus jamais ça » !

Le Président du mois

DIALLO Aziz