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Burkina: Essai de futurologie de sortie de la crise sécuritaire

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Ceci est une tribune de Mamadou Diallo sur la crise sécuritaire, où il revient sur des victoires engrangées contre le djihadisme.

QUI L’AURAIT CRU:  NOUS AVONS DEFAIT POLITIQUEMENT ET MILITAIREMENT L’INSURRECTION DJIHADISTE!

Un Essai de futurologie. 

  1. Prologue

En cette année-là, bénie de Dieu et des mânes de nos ancêtres, les burkinabè après un sursaut collectif, ont, grâce à une cohésion retrouvée au sein de l’élite intellectuelle, traditionnelle et religieuse, politique et militaire, trouvé les ressorts qui nous ont enfin permis de prendre l’ascendant sur les djihadistes et finalement de les défaire politiquement et militairement.

  1. Rétrospective des chemins du renouveau

On peut aujourd’hui en synthétiser les principales étapes et les accomplissements.

Première victoire : une baisse significative de la violence contre les civils.

Cela a été le résultat d’une lutte crédible et efficace contre l’impunité et la stigmatisation, le résultat de progrès importants dans la reconquête du territoire et le retour sécurisé, dans la dignité et la confiance en l’avenir d’une large majorité de PDI.

Deuxième victoire : la mise en route et l’efficacité d’un Dialogue communautaire à la base qui a permis de définir un profil crédible et viable de la Refondation ancrée dans la vision de nos sociétés villageoises contemporaines et d’engager ainsi, l’affaiblissement organisationnel, militaire et politique des Groupes armés djihadistes.

Troisième victoire : la revendication d’une approche endogène de la démocratie fondée sur le profil de la Refondation et ses principales modalités sont à présent dominants dans l’espace public et politique.

Quatrième victoire : les stratégies de lutte contre les groupes armés ont permis leur désorganisation, spécifiquement, la neutralisation systématique et régulière des chefs militaires et politiques djihadistes, et plus encore, une démobilisation massive des combattants non acquis au salafisme djihadiste et terroriste.

Cinquième victoire : l’offensive victorieuse et la reconquête complète du territoire.

Toutes ces victoires, nous le devons d’avoir dépassé le Tout Militaire grâce à l’action conjuguée de plusieurs collectifs suite à une initiative inédite du collectif des Autorités Traditionnelles et Religieuses qui avait obtenu la démission du Lieutenant-colonel Damiba suite au coup d’Etat du 30 septembre 2022.

En effet, après une audience obtenue auprès du Chef de l’Etat, ce dernier contre toute attente, leur a demandé de concerter les différentes forces sociales pour la convocation d’assises nationales souveraines de refondation du vivre-ensemble et de l’Etat avec comme mandat :

  • Désengager les forces armées de la vie politique et leur réorganisation
  • Arrêter les modalités d’une Transition civile à concerter avec la CEDEAO
  • Arrêter une stratégie de sortie de la crise sécuritaire et de Refondation

Ces assises ont été un moment de communion nationale qui a permis d’épuiser de manière viable et efficace l’agenda défini par le Chef de l’Etat à travers une charte de la Transition politique.

À l’actif du gouvernement de la Transition mis en place, outre une période de transition convenue avec la CEDEAO et la levée des sanctions contre le Burkina, on doit souligner les deux chantiers politiques d’innovation et de changement qui ont été décisifs pour nos victoires :

  • Un changement de stratégie politique et militaire de lutte contre les djihadistes.

Ce changement s’est traduit par la mise en place, l’articulation et la mise en synergie d’une composante conventionnelle et d’une composante populaire de la stratégie militaire avec pour axes d’effort la reconquête du territoire, le retour des PDI et une offre de dialogue communautaire à la base avec les combattants djihadistes dans les différents terroirs villageois.

En ce qui concerne l’offre de dialogue communautaire, son portage, ses acteurs, ses thématiques, ses modalités, ses conditions et les modalités de mise en œuvre de ses décisions ont permis une mise en confiance de larges pans des combattants djihadistes, ce qui a provoqué un affaiblissement considérable du JNIM et de l’EIS au Burkina Faso.

  • L’espace public et le débat public ont repris leurs droits dans la lutte anti-djihadiste.

Cette dynamique d’ensemble de libération de la parole et des initiatives, a permis d’améliorer de manière significative la gouvernance, le renforcement de l’Etat de droit, une lutte efficace contre l’impunité et la stigmatisation, la multiplication d’initiatives crédibles et diverses en faveur du dialogue, de la paix et de la cohésion nationale.

  1. Epilogue 

Notre mouvement collectif vers la Refondation ainsi engagé, focalise à présent la construction d’un Burkina en Commun de Paix, de Fraternité, de Solidarité dans la Diversité : Un Etat Multinational, Délibératif et Participatif engagé dans une perspective panafricaine et internationaliste au travers de ses principes fondateurs de base à savoir :

  • Le village comme échelon territorial de base de l’action politique et publique
  • La modalité du commun comme principe d’institution de la forme de l’Etat, de l’organisation du territoire et de l’action publique y compris en matière de défense et de sécurité
  • L’économie politique d’une économie sociale et solidaire comme fondement de la politique économique
  • L’unité africaine à travers l’édification progressive des Etats Unis d’Afrique
  • L’amitié avec tous les peuples épris de Paix et engagés dans la construction d’une Terre-Patrie.
  1. Conclusion à mon essai de futurologie

Assurément me semble-t-il, un tel avenir est désirable, souhaitable et réalisable ! Alors, rendons-le possible en signant la pétition en faveur du Dialogue et sollicitant la caution morale de la Coordination de nos Autorités Traditionnelles et Religieuses : https://chng.it/HSJPt58jrS

NOTRE NOMBRE SERA NOTRE FORCE !

Bon courage à nous !

DIALLO Mamadou.

74 50 18 59