Accueil Société UNAPOL: « Le policier a aussi une famille qui l’attend à la maison » 

UNAPOL: « Le policier a aussi une famille qui l’attend à la maison » 

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Pour M. Zongo (2e à gauche) et ses camarades, « dans un contexte où nous sommes abandonnés par nos autorités et lynchés par les populations, seule la lutte pourra nous libérer »

Des responsables du syndicat des agents de la Police nationale (UNAPOL) réagissant à la mort de deux officiers à Nafona dans la province de la Comoé ont déclaré, ce 14 janvier 2019, au cours d’une conférence de presse animée à son siège au sein du service des passeports, que «le policier a aussi une famille qui l’attend à la maison».

L’occasion de la conférence de presse a été mise à profit par les agents de la police nationale pour parler des inquiétudes des membres de leurs familles: «Le policier a aussi une famille qui l’attend à la maison. Une famille qui s’inquiète quand il ne rentre pas. Une famille qui ne sait pas où donner de la tête quand il meurt comme c’est de plus en plus le cas ces temps-ci».

Sur un autre point, les animateurs de la conférence de presse se sont interrogés, outrés par la mort de deux policiers des suites d’une altercation avec les populations de Nafona, dans la région des Cascades: «La République? Existe-t-elle encore au Burkina Faso»? A en croire le secrétaire général de l’UNAPOL, Armiyaho Zongo et ses camarades, cet acte de trop leur a fait comprendre que «les policiers sont orphelins de leur hiérarchie qui brille par son inaction et son manque d’initiative face aux problèmes des policiers».

Pour M. Zongo, «dans un contexte où nous sommes abandonnés par nos autorités et lynchés par les populations, seule la lutte pourra nous libérer», invitant les militants de l’UNAPOL à «s’armer de courage et d’abnégation».

Aussi, il a appelé l’Administration publique «à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’améliorer la protection physique et juridique du policier», car il y va de «l’autorité de l’Etat qui ne peut s’instaurer dans un Etat qui crée lui-même les conditions pour affaiblir sa principale force de sécurité».

Par Boureima DEMBELE