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VIIè congrès du CDP: des militants estiment que la vingtaine de candidatures montre «la vitalité du parti»

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Le comité d’organisation du VIIè congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui se déroule les 5 et 6 mai 2018 au Palais des Sports de Ouaga 2000 au Sud-est de la capitale burkinabè, a enregistré une vingtaine de candidature pour diriger le parti. Selon certains militants interrogés par Wakat Séra, cela montre « la vitalité du parti » de l’ex-président Blaise Compaoré qui a été au pouvoir pendant 27 ans.

Thibaut Nana, président du Rassemblement démocratique et populaire (RDP)

« Nous sommes en démocratie et si chacun des candidats se sent capable de gérer le parti, qu’il dépose sa candidature », a estimé Thibaut Nana, président du Rassemblement démocratique et populaire (RDP), un parti qui a rallié le CDP pour lutter pour le retour de Blaise Compaoré exilé à Abidjan après sa démission forcée, fin octobre 2014 à la suite de manifestations populaires.

Pour Thibaut Nana, « vu que ce sont les urnes qui vont les (candidats) départager, les autres (perdants) accepteront ce verdict et accompagner le nouvel élu, il n’y pas de problème » pour le nombre jugé pléthorique par certains militants qui craignent que l’unité tant recherchée ne vole en éclat. Le président du RDP a affirmé en outre que « vu la mobilisation de ce congrès (qui enregistré environ 4 000 participants venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays), le rassemblement sera un succès total »« Ceux qui seront contre la décision des instances du parti, qui seront prise, sont d’office les ennemis de Blaise Compaoré car les gens sont là aujourd’hui pour Blaise Compaoré (puisque) moi-même je ne suis pas du CDP mais je suis un fan de Blaise Compaoré », a-t-il mis en garde.

Le coordonnateur chargé de l’organisation des jeunes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Mathias Ouédraogo dit Matiko

Le coordonnateur chargé de l’organisation des jeunes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Mathias Ouédraogo dit Matiko, contrairement au nombre de candidatures jugé trop élevé par certaines opinions, pense que « ça montre jusqu’où la démocratie est vitale au CDP (qui) est un parti démocratique ». Matiko dit avoir même confiance qu’une fois ce processus fini, l’ex-parti au pouvoir « ira vers la fin des guéguerres et la direction qui sera issue de ce congrès sera acclamée à l’unanimité ». Son vœu est que ce congrès qui « satisfait » déjà par sa mobilisation se termine dans la « cohésion et que ce soit le début du commencement de la victoire de 2020 du CDP ».

Alpha Yago, secrétaire national en charge du mouvement associatif et des organisations de la société civile du CDP

Comme les deux précédents militants et sympathisants, pour le secrétaire national en charge du mouvement associatif et des organisations de la société civile du CDP, Alpha Yago, la multiplicité de candidature « est le signe de la vitalité de notre démocratie interne, au sein de notre parti ». « Cela montre également que le parti regorge de nombreux cadres compétents qui sont en mesure d’apporter leur contribution de manière efficace et efficiente au renforcement et au rayonnement du CDP et au-delà du Burkina lui-même », a-t-il ajouté.

Alpha Yago qui est justement l’un des 19 candidats enregistrés, dit se présenté « candidat pour que la cohésion, l’unité et le rassemblement » règne au CDP qui doit sortir « victorieux » aux différentes consultations électorales  de 2020.

A l’en croire, ce congrès « va déboucher sur le renouvellement de (l’)exécutif (du CDP), notamment, qui aura une certaine légalité et légitimité et permettre au parti de se mettre en ordre de bataille pour définir une stratégie d’alliance pour affronter 2020 dans les meilleures conditions possibles ». « Dans la foulée nous allons également désigner un candidat à l’élection présidentielle pour porter les aspirations du CDP et de ses alliés aux élections de 2020 », a-t-il conclu.

Le CDP, principal parti politique burkinabè, a été fondé le 5 février 1996, par la fusion de 13 partis politiques qui partagent l’idéal de la social-démocratie.​

Par Bernard BOUGOUM