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VIIè congrès du CDP: Eddie Komboïgo demande aux congressistes «d’avoir à l’esprit l’unité du parti»

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Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, a demandé, ce samedi 5 mai 2018 à l’ouverture du VIIè congrès ordinaire de son parti, aux congressistes, 4 000 environ, « d’avoir à l’esprit l’unité» du parti qui veut se remobiliser à travers ce renouvellement de ses instances décisionnelles pour conquérir le pouvoir en 2020.

C’est dans la cuvette du Palais des sports de Ouagadougou qui a accueilli près de 4 000 militants et sympathisants venus de partout notamment de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Niger, du Bénin, du Sénégal, de la France, de l’Italie, de la Belgique et des Etats Unis d’Amérique (USA), que s’est ouvert le VIIè congrès ordinaire du CDP, le parti de l’ex-président Blaise Compaoré, qui laisse entrevoir une crise au sein des dirigeants du parti. C’est au total, 19 candidatures qui ont été validées par le comité d’organisation présidé par le député Blaise Sawadogo.

Devant une foule déterminée, arborant des tenues à l’effigie du fondateur du parti, Blaise Compaoré ou aux couleurs du parti dont le rouge, blanc et jaune, Eddie Komboïgo, candidat à sa propre succession, a prononcé son discours qui fixe les objectifs du rassemblement et aussi accable les autorités actuelles pour leur manque de résultats, en présence des membres d’honneur de son parti dont l’ex-président de l’Assemblée nationale de 1997 à 2002, Mélégué Traoré, diplomate de carrière, de l’ex-Premier ministre de 2011 à 2014, Beyon Luc Adolphe Tiao et de certains cadres du CDP à savoir les ex-ministres de l’Enseignement supérieur, Pr Moussa Ouattara; de l’Agriculture, Laurent Sédogo ; de la Justice, Boureima Badini; de l’Environnement, Jean Couldiaty; de l’ex-maire de Bobo-Dioulasso (deuxième ville située à 356 KM à l’Ouest de la capitale), Salia Sanou, de la député et ex-ambassadrice Juliette Bonkoungou, de l’ex-directeur de cabinet de la présidence Sanné Topan ainsi que les membres des Bureaux politique et exécutif nationaux.

« Notre partis, le CDP, vient de loin et il ambitionne aller très loin. C’est à travers cette ambition que j’apprécie chers militants, votre résistance malgré les tords subis: les arrestations, incarcérations, intimidations et j’en passe », a-t-il affirmé. « Camarades militants, nous devons comprendre et accepter que l’histoire de notre parti, s’est bâtit aussi sur nos échecs. Le CDP reconnait que tout n’a pas été parfait lorsqu’il exerçait le pouvoir. C’est pourquoi (il) demande humblement pardon à notre peuple pour tous les actes posés et qui ont contrarié leurs aspirations quotidiennes », a poursuivi son premier responsable Eddie Komboïgo.

Poursuivant son discours dont la cadence est rythmée par les salves d’applaudissements, les sonorités bruyantes des vuvuzela (sifflet tradimoderne sud-africain) ou les slogans d’encouragement (CDP au pouvoir ou CDP, victoire ! », dont l’un des fidèles maîtres de cérémonie du parti, Ambroise Tapsoba en a le secret, M. Komboïgo a rendu un grand hommage à l’ex-président Blaise Compaoré dont deux de ses gros posters ont été présentés aux congressistes qui les ont accueillis avec des tonnerres d’applaudissements pendant au moins deux minutes en signe de loyauté. « Nous avons une lourde mission qui nous commande un grand challenge, celui d’œuvrer à restaurer la paix, la stabilité politique et le progrès économique et social que nous avons connu avec le fondateur de notre parti, le président Blaise Compaoré », a-t-il dit après le moment exceptionnel, fort en émotion rendu au fondateur du CDP.

Le président du CDP a condamné les attaques armées répétées, qualifiées de « terroristes » au Burkina, notamment, dans sa partie Nord. Il a aussi accusé le pouvoir actuel de ne pas être à la hauteur de ses défis car le « Burkina traverse une crise économique et social sans précédent ».

Il a également signifié que le CDP « a pris l’engagement ferme de travailler avec le leader de l’opposition, Zéphirin Diabré, pour que le vote des Burkinabè vivant l’étranger soit effectif en 2020».

Ce congrès qui devrait marquer un tournant décisif pour l’histoire du parti de Blaise Compaoré, fragilisé par des querelles de leadership de ses cadres, se tient autour du thème : « La place et le rôle du CDP dans l’évolution sociopolitique récente du Burkina Faso ». Raison pour laquelle M. Komboïgo a insisté pour que les congressistes aient «l’aptitude à évaluer (leurs) propres ressources et capacités à redonner au CDP son rayonnement d’antan, (la) capacité à transcender (leurs) divergences pour asseoir les bases d’une unité qui nous rend fort et inébranlable face aux défis du moment et de l’avenir qui s’imposent à (eux), l’audace à innover et à entreprendre des actions fortes et pérennes et (leur) courage à persévérer dans la justesse de (leur) combat politique, malgré les obstacles auxquels (ils) font face ».

Par Bernard BOUGOUM