Accueil Société Burkina : plus de 500 millions de comprimés de paracétamol consommés par an

Burkina : plus de 500 millions de comprimés de paracétamol consommés par an

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Le Paracétamol est le comprimé préféré des Burkinabè, est-on tenté de dire au regard des chiffres présentés par Dr T. Pierre Ouattara. Aussi pour lui, l’industrie pharmaceutique est une opportunité d’affaires au Burkina Faso, à condition que les politiques l’accompagnent.

Selon le docteur en pharmacie, T. Pierre Ouattara, le Paracétamol et l’Amoxicilline sont les médicaments les plus utilisés au Burkina Faso. Il précise que pour le générique, c’est plus de 500 millions de comprimés de Paracétamol consommés par an, sans compter les multiples spécialités qui existent. Il ajoute que le paracétamol à lui seul, c’est un chiffre d’affaire annuel d’un milliard 500 millions de F CFA. Et que cela veut dire que le paracétamol, s’il est bien accompagné peut permettre à l’industrie pharmaceutique de vivre.

Dr Pierre Ouattara défendant sa position

Du reste, dans le cadre de sa soutenance pour l’obtention d’un master en fiscalité et gestion des entreprises à l’Ecole nationale des Régies financières (ENAREF) autour du thème « L’industrie pharmaceutique au Burkina Faso : les atouts et les contraintes », il a défendu que l’industrie pharmaceutique est un bon filon pour les affaires : « L’industrie pharmaceutique est une opportunité d’investissement au Burkina Faso ».

Il explique que les avantages sont aux trois niveaux sanitaire, politique et économique. C’est dire donc que cela va faciliter la disponibilité des médicaments, favorisant la souveraineté du pays en termes de fourniture de médicaments, d’où l’intérêt politique. Sur le plan économique, ça va créer des emplois directs et indirects, et va contribuer à équilibrer la balance commerciale. Il y a aussi un intérêt pour la fiscalité, a-t-il confié.

Dr Ouattara et les membres du jury à l’issue de sa soutenance

Il insiste que c’est une opportunité que le Burkina Faso doit saisir rapidement, et que de nombreux pays dans la sous-région en sont déjà là. Mais pour ça, prévient-il,   il faut un engagement politique spécifique pour ce secteur. Par exemple, selon les mots de Dr Ouattara, il faut une subvention sur les intrants pour la fabrication des médicaments, que ces intrants, qui sont les éléments entrant dans la composition des médicaments, soient détaxés.

Signalons que pour ses travaux, Dr Pierre Ouattara a obtenu la note de 16/20 et le jury a déclaré que c’est un thème porteur d’espoir pour le Burkina Faso.

Par Boureima DEMBELE