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Putsch manqué de 2015: Rambo « fier » d’avoir « arrêté Michel Kafando sans effusion de sang »

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Une vue des accusés dont les deux généraux Djibrill Bassolé (costume) et Gilbert Diendéré (tenue militaire) (Ph. Wakat Séra)

L’adjudant-chef Moussa Nébié dit Rambo, sixième accusé dans le dossier du coup d’État de septembre 2015, a être à la barre pour les interrogatoires, a reconnu avoir arrêté le président de la transition Michel Kafando. « Je reconnais avoir arrêté » le chef de l’État et « c’est une fierté pour moi d’avoir exécuté la mission sans effusion de sang », a-t-il déclaré.

Le 16 septembre 2015 dans l’après-midi, selon l’adjudant-chef Nébié, il aurait reçu un appel du major Eloi Badiel lui demandant de venir au Palais. « Quand je suis arrivé, j’y ai trouvé Florent Nion, Adams Diallo et le major Badiel », a cité entre autres l’ex-garde présidentiel.

Il affirme que sur place, le major Badiel lui a ordonné « d’amener le président Kafando, mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tirs et de ne pas le brutaliser ».

« Un ordre est un ordre et je l’ai exécuté avec courage et fierté », a dit l’adjudant-chef Moussa Nébié, notant que c’est « le major qui est le responsable de l’ordre » et lui il n’a « fait qu’exécuter » car « l’ordre s’exécute sans murmure et la réclamation se fait qu’après son exécution ».

Après l’arrestation du président Michel Kafando, le major Eloi Badiel a dit d' »aller chercher le général (Gilbert Diendéré) » et il s’est porté volontaire pour y aller. Selon l’adjudant-chef Nébié, aux premières heures, c’était pour qu’ils résolvent ensemble les problèmes qui existaient au Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Poursuivi pour attentat à la sûreté de l’État, meurtre, coups et blessures volontaires, incitation à commettre des actes contraires aux règlements et discipline militaire et complicité de dégradation de biens, il a affirmé que tout au long de la période du putsch il a été aux côtés du général Diendéré. « J’ai été avec le général jusqu’à ce qu’il se rende à l’ambassade du Vatican (chez le Nonce apostolique, NDLR) » et « on s’est dit adieu », a-t-il précisé.

Par Daouda ZONGO