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Usage du « droit de réponse »: il revient « exclusivement à l’organe concerné de le faire (OBM)

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Dans le communiqué suivant,  l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM) attire l’attention des médias et des usagers que le droit de réponse revient « exclusivement » à l’organe qui a publié l’article suscitant ce droit de réponse.

Dans sa dernière livraison, du 10 aout 2017 ,  « Le Courrier Confidentiel » publiait un dossier relatif à la gestion financière des missions à l’Assemblée Nationale. Suite à cette édition, le journal a reçu le 11 Août dernier un droit de réponse de la part d’une des personnalités concernées par le dossier, en l’occurrence, l’Honorable député Me Bénéwendé Sankara.

Sans vouloir chercher à entrer dans le fond du dossier, l’OBM constate qu’avant même que le journal ait fait pièce  au droit de   réponse du député, le service de communication du Parlement l’a ventilé à l’ensemble des médias. Ces derniers, à leur tour, l’ont abondamment relayé, au mépris de la règle suivant laquelle le droit de réponse est publié par le journal qui l’a suscité.

L’article 74 de la loi N°57-2015/CNT portant régime juridique applicable à la presse écrite au Burkina Faso, est clair à ce propos:« Le directeur de toute publication périodique est tenu de publier gratuitement, toute réponse qui lui aura été adressée par une personne physique ou morale, ayant fait l’objet d’une information contenant des faits erronés ou des assertions malveillantes de nature à lui causer un préjudice moral ou matériel.

Toutefois, la longueur de la réponse n’excédera pas le double de l’article incriminé.

Le droit de réponse s’exerce exclusivement dans l’organe concerné. »

L’OBM peut comprendre que des usagers de médias méconnaissent cette disposition de la loi. Mais, il s’offusque de ce que des professionnels de médias se complaisent dans cette pratique, au mépris des règles éthiques et déontologiques.

La reprise systématique du droit de réponse déguisé ou pas,  est  une attitude non professionnelle et non confraternelle.

Aussi, le bureau de l’Observatoire en appelle-t-il à la conscience professionnelle  des responsables des rédactions, afin qu’il soit mis fin à ce phénomène  pernicieux.

Ouagadougou le 16 août 2017

                                                        Pour le Bureau de l’OBM

                                                        Le Président

                                                        Ahmed M. KONE

                                           Journaliste,

                                                                   Chevalier de l’Ordre du Mérite des Arts, des

                                                                   Lettres et de la Communication.

                                                                   Agrafe : Radiotélévision, Prese écrite.