Accueil Monde Deuxième jour de combat au Soudan: 56 civils tués et 595 blessés

Deuxième jour de combat au Soudan: 56 civils tués et 595 blessés

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Les affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide qui ont débuté samedi 15 avril 2023, on fait 56 civils tués et 595 blessés, selon un communiqué du Comité central des médecins soudanais, ce dimanche 16 avril 2023.

Les combats continuent de faire rage pour la deuxième journée consécutive à Khartoum. De violents affrontements opposent les camps de deux généraux, aux commandes du Soudan depuis leur putsch en 2021, faisant, selon des médecins, 56 morts parmi les civils et 600 blessés.

Des civils ont succombé à leur blessure car ils n’ont pas pu être transférés aux hôpitaux et établissements de santé, en raison de la difficulté de déplacement, lit-on dans le communiqué. Les ambulances, selon la même source, ont été empêchées de secourir les blessés jusqu’à leur décès.

Samedi, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, du général Mohamed Hamdane Daglo.

Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d’un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.

Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.

La communauté internationale, qui a assisté impuissante au coup d’État d’octobre 2021 et n’est pas parvenue depuis à convaincre les généraux de signer un plan de sortie de crise, multiplie les appels au cessez-le-feu.

Le dernier en date est venu de Pékin alors que le pape François invitait à « prier pour que les armes soient abandonnées ». La Ligue arabe se réunit aujourd’hui en urgence au Caire, à l’appel de l’Égypte et de l’Arabie saoudite, deux acteurs influents au Soudan. L’Union Africaine prévoit aussi une réunion.

Les divisions opposent le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », à la tête des Forces de soutien rapide (FSR) – des milliers d’ex-miliciens de la guerre du Darfour devenus supplétifs officiels des troupes régulières. Elles ont dégénéré en violences samedi 15 avril au matin, dans les rues de ce pays de 45 millions d’habitants, parmi les plus pauvres au monde, déchiré par la guerre durant des décennies.

Par Wakat Séra