Accueil Société Accidents de la circulation au Burkina: environ «900» morts chaque année

Accidents de la circulation au Burkina: environ «900» morts chaque année

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Demande de soutien AFOV sur le terrain de la sensibilisation (Ph. Wakat Séra)

Les accidents de la circulation causent la mort d’environ «900 personnes et font plus de 10 000 blessés chaque année au Burkina Faso», selon l’Association Faso One Village en abrégé AFOV qui œuvre dans le domaine de la régulation de la circulation routière. C’est ce qu’a laissé entendre son président, Ousmane Sawadogo, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 27 juillet 2017 à Ouagadougou, en présence des cadres des ministères burkinabè de la Sécurité et des Transports.

Ces dernières années, les cas des accidents de la circulation se sont multipliés sur les différents axes routiers du pays, malgré les efforts consentis en matière de sensibilisation sur les dangers de la route. C’est ce qui justifie les actions menées par AFOV sur le terrain, a tenu à faire remarquer le premier responsable, Ousmane Sawadogo pour qui les nombreux accidents mortels ces dernières années «ont été enregistrés chez les plus jeunes, notamment les écoliers qui ne trouvent parfois aucun intérêt à respecter le code de la route».

Le président de l’Association Faso One Village (AFOV), Ousmane Sawadogo (Ph. Wakat Séra)

Selon lui, «l’excès de vitesse et l’incivisme sont les principaux facteurs des accidents de la circulation dans notre pays». Il évoque alors les chiffres alarmants de l’Office national de Sécurité routière (ONASER) qui précisent que de 2012 à 2014, le Burkina a enregistré «48 842 accidents, 3 037 morts et 45 805 blessés».

Le président de l’AFOV a souhaité que l’Etat prenne des mesures pour rendre «obligatoire l’apprentissage du code la route aux usagers». Il a également recommandé qu’en cas d’infraction, les agents, policiers ou gendarmes, récupèrent les engins des coupables pour les garder pendant au moins «deux mois» dans les casernes, estimant que cela amènera les usagers indélicats à prendre conscience des dangers de la circulation.

Outre les facteurs principaux ci-dessus cités, la méconnaissance du code de la route; le non-respect des visites techniques au Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA); le téléphone pendant la conduite, la fatigue, et l’alcool au volant; le transport mixte; la surcharge; le surnombre de passagers et l’intolérance, expliquent aussi le nombre élevé des accidents de la circulation, a ajouté M. Sawadogo. Ce dernier n’a pas manqué de souligner que l’augmentation rapide des populations des villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso qui ne s’est malheureusement pas accompagnée par les infrastructures adéquates, a intensifié «l’insécurité routière et multiplié les accidents de la route».

Des journalistes présents à la conférence de presse de l’AFOV (Ph. Wakat Séra)

L’AFOV qui déploie environ 50 personnes sur six grands axes de la capitale burkinabè, prévoit plusieurs actions de sensibilisation cette année, dont des caravanes de sensibilisation, demande du soutien pour réaliser son film documentaire évalué à plus de cinq millions de Francs CFA. Intitulé «Le comportement du Burkinabè et du Ghanéen (en circulation), similitudes et différences», ce film vise à réduire les accidents de la circulation dans la capitale en sensibilisant les jeunes et tous les usagers aux dangers et en leur enseignant les bonnes pratiques, a conclu Ousmane Sawadogo.

Selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les accidents de la route deviendront d’ici dix ans la troisième cause de perte en vies humaines dans le monde.

 

Par Mathias BAZIE