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Affaire charbon fin: Iamgold Essakane SA et Bolloré Transports et Logistics SA poursuivies

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Le Directeur Général de IAM GOLD Essakane SA, Mohamed Ourriban, montrant le charbon fin aux journalistes (photo d'archives)

Les sociétés Iamgold Essakane SA et Bolloré Transports et Logistics SA sont poursuivies dans l’affaire de charbon fin, au Burkina, pour, entre autres, des faits de fraude en matière de commercialisation de l’or, selon le procureur général du Faso, Laurent Poda, ce mardi 6 août face à la presse à Ouagadougou. 

Le dossier met aussi en cause, outre les personnes morales, douze personnes physiques des deux sociétés, du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (Bumigeb), de la Direction générale des mines et de la géologie (DGMG) et de la Direction générale des douanes (DGD) sont aussi poursuivies et ont été citées à comparaître demain mardi 7 août au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI), a ajouté le procureur général près de la Cour d’Appel.

Au total 41 personnes ont été auditionnées dans cette affaire dite de charbon fin qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis la saisie, fin décembre 2018, de 30 conteneurs de charbon fin à Bobo-Dioulasso et de deux autres conteneurs à Ouagadougou, par la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF), sous injonction du Procureur du Faso. Après les auditions, a noté Laurent Poda, Essakane (société canadienne) et Bolloré (société française) sont précisément poursuivies «pour des infractions et d’usage de faux en écriture privée de commerce, d’exportation illégale de déchets dangereux, de fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses, de blanchiment de capitaux».

Pour le procureur général du Faso, la BNAF qui, après saisie du charbon fin, disait n’avoir rien trouvé d’anormal ou illégal, «a fait une mauvaise interprétation de certains articles du code minier burkinabè et de la loi portant commercialisation de l’or et des substances précieuses». A propos de la quantité du minerai contenu dans les 32 conteneurs qui divise le ministère des Mines et des Organisations de la société civile qui disent se fier aux résultats de l’enquête, il s’est voulu prudent en affirmant ne pas pouvoir en dire plus à ce stade du dossier.

Par Bernard BOUGOUM