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Afrique du Sud: le président Jacob Zuma juge « injuste » sa révocation ordonnée par l’ANC

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Jacob Zuma, l'ex président sud-africain (Ph. afriqueeducation.com)

Sommé de quitter le pouvoir d’ici demain jeudi 15 février, le président sud-africain, Jacob Zuma, a jugé « injuste » sa révocation ordonnée par le Congrès national africain (ANC), son parti qui souhaite son départ anticipé en vue de préparer la présidentielle de mai 2019. Le chef de l’Etat sud-africain qui crie à l’acharnement, a annoncé d’ailleurs qu’il allait faire une déclaration officielle sur cette affaire pour mieux faire comprendre sa position.

Révoqué mardi 13 février par l’ANC, le président sud-africain, a désormais jusqu’à ce jeudi pour démissionner et faire face au groupe parlementaire de l’ANC qui a annoncé son intention de déposer une motion de défiance pour contraindre Zuma, éclaboussé par plusieurs scandales financiers, à quitter le pouvoir.

Dans une interview accordée à la chaîne publique SABC et diffusée ce mercredi en début d’après-midi, M. Zuma dit ne pas savoir les raisons qui ont motivé sa révocation. « Rien de nouveau n’est apparu. J’ai demandé. Qu’est-ce que j’ai fait ? Personne n’est capable de me donner les raisons » de ma révocation, a-t-il dit.

« Nous ne pouvons plus faire attendre l’Afrique du Sud, la décision doit être mise en œuvre et nous devons procéder au processus parlementaire », a déclaré lors d’une conférence tenue ce mercredi, le trésorier général de l’ANC, Paul Mashatile, a rapporté Jeune Afrique.

Mashatile a précisé que l’ANC prendra attache avec « les autres partis », notamment ceux qui, dans l’opposition, ont déposé de précédentes motions de défiance (huit) contre Jacob Zuma pour pouvoir atteindre ses objectifs.

Depuis son élection à la tête de l’ANC en décembre, le vice-président, Cyril Ramaphosa, cherche à pousser vers la sortie le président sud-africain Jacob Zuma, ayant dans son placard au moins 700 chefs d’inculpation liés pour la plupart à des affaires de corruption, afin d’éviter une catastrophe probable aux élections de 2019.

Par Mathias BAZIE