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Ateliers Sankaristes: renforcer la vigilance face aux fake news

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Ils ont réfléchi sur la place de la culture médiatique et numérique dans les enjeux sécuritaires du Faso.

Après Koudougou, l’étape 2 des Ateliers Sankaristes a tenu toutes ses promesses ce samedi 22 mars à Ouagadougou. Animés par des spécialistes de l’information et du factchecking, ces derniers ont entretenu les participants composés des acteurs de la société civile, des journalistes, des jeunes étudiants sur la place de la culture médiatique et numérique dans les enjeux sécuritaires du Faso.

Portés par le cadre panafricain d’éducation populaire Deux heures pour nous, Deux pour Kamita (2HK), «les Ateliers Sankaristes consistent à propager l’idéologie de Thomas Sankara». Ils constituent un cadre pour inspirer la jeunesse, promouvoir le dialogue social et nourrir une compréhension plus profonde des enjeux sociaux et politiques contemporains. Axé sur trois sous thèmes à savoir, l’impact des réseaux sociaux dans la diffusion des informations pendant ces périodes de crise sécuritaire du Faso, le rôle des médias face aux défis sécuritaires du Faso, le comportement des citoyens face à la prolifération des fake news, cette rencontre a été conduite par trois panelistes, notamment Ousmane Sawadogo, rédacteur en chef de Canal 3, Blaise Kientega, journaliste et Raphaël Aspavati, Consultant en factchecking.

En effet, les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la diffusion de l’information en cette période de crise de la sécurité au Burkina Faso. Avec leur caractère instantané, ils permettent d’alerter rapidement les populations sur les événements en cours dans une localité du pays. Cependant, ils peuvent aussi être utilisés dans le mauvais sens en distillant des infox entrainant bien des conséquences. «La propagation des fausses informations peut semer la confusion et aggraver la situation lors d’une crise. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, tout le monde est devenu journaliste. Or le journaliste est quelqu’un qui a été à l’école, formé en la matière. Il sait comment traiter une information avant de la diffuser, à quel moment aussi diffuser cette information. Du coup aujourd’hui, on est confronté à une difficulté avec des personnes qui s’érigent, elles aussi, en journalistes, qui apportent des informations souvent fausses», indique Ousmane Sawadogo.

Face à cela, il invite les médias à évoluer dans le traitement de l’information tout en mettant en avant l’intérêt supérieur de la nation. «C’est vrai qu’il y a l’éthique, il y a la déontologie du métier. Il y a aussi cette responsabilité sociale du journaliste aussi qui est interpellée. Et en période de crise, il y a également cette question de la nation qu’il faut toujours préserver, même si on est journaliste», précise-t-il.

De son côté, l’expert en factchecking Raphaël Aspavati a fait un réel focus sur ce comportement citoyen qu’il faut adopter vis-à-vis des fake news qui pullulent sur les réseaux sociaux. «Une fois que l’information devient très émouvante et inspire trop la pitié, demandez-vous si vous n’êtes pas devant un fake news», a fait savoir Raphaël Aspavati avant d’ajouter que «quand on est sur les réseaux sociaux, on doit être très prudent par rapport à toutes les informations qu’on rencontre et qui sont ventilées sur les plateformes sociales, parce que cette prudence va mener à ne pas produire des informations erronées et surtout à ne pas propager de fausses informations».

 

Ils ont réfléchi sur la place de la culture médiatique et numérique dans les enjeux sécuritaires du Faso.

Le Commissaire général des Ateliers Sankaristes, Hassane Bationo, n’a pas manqué de marteler l’objectif de cet Atelier de Ouagadougou. Lequel consiste à «interpeller les jeunes et la population burkinabè sur la prolifération des fake news. Les fake news constituent un obstacle dans le processus de lutte contre le terrorisme et dans le processus de récupération de notre territoire. Les forces combattantes engagées sur les théâtres des opérations, parfois cela ne leur facilite pas la tâche. C’est l’occasion de sensibiliser les uns et les autres afin que chacun puisse utiliser à bon escient son smartphone. Ce n’est pas parce que nous détenons aujourd’hui un smartphone, que nous devenons automatiquement un PDG intermédia», souligne-t-il.

Pour rappel, la prochaine étape des Ateliers Sankaristes sera la ville de Bobo Dioulasso, le vendredi 29 mars où les questions d’emploi des jeunes seront abordées.

Source: Ateliers Sankaristes