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BAD: Sibry Tapsoba, le phare du FAR

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Sibry Tapsoba entouré de son épouse (à droite) et de sa fille (Ph. wakatsera.com)

C’est sur des notes de satisfaction qu’a pris fin le 3è Forum africain pour la résilience, organisé du 4 au 6 mars 2019 à Abidjan par la Banque africaine et de développement (BAD) et ses partenaires dont la Confédération suisse. Ce fut l’occasion pour la Banque et les participants de prendre des engagements forts autour de la triptyque «Fragilité, Migration, Résilience» qui a servi de thème à cette troisième édition à l’issue de laquelle un hommage appuyé et émouvant a été rendu au directeur du Bureau de coordination des Etats en transition de la BAD, Sibry Tapsoba qui sera appelé, dans quelques semaines, à faire valoir ses droits à la retraite.

L’inoxydable Sibry Tapsoba (Ph. wakatsera.com)

Maître d’orchestre de cet outil devenu incontournable, depuis maintenant trois années, dans les plans d’action de l’institution présidée par le Nigérian Akinwumi Adesina, l’enfant de Saponé (à quelques encablures de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso) en a tenu sans faiblir, les trois éditions qui ont permis à la Banque de consolider son statut de pilier de développement de ses Etats membres, notamment les pays africains. Formé dans le moule rigide de l’éducation, le Burkinabè qui a déposé ses valises à la BAD en l’an de grâce 2000, ne porte pourtant aucun signe de «retraitable». Toujours alerte et guilleret malgré le poids de presque deux décennies de travail intense comme commis infatigable de la BAD, le Burkinabè n’a jamais rechigné à la tâche. Ces nuits blanches et ses nombreuses absences très peu ressenties par sa famille auprès de laquelle il puise force et réconfort, n’ont jamais réussi à lui faire porter ces rides, signes inévitables et indélébiles de dur labeur. Mieux, l’ancien de l’Université de Buffalo, à l’instar du vin, bonifiait avec le temps et ne perdait aucune minute pour se rendre utile dans son environnement de travail. Au point même d’oublier de charger ses téléphones cellulaires, ce qui lui a valu comme cadeau de la part de ses collaborateurs, un bloc agenda muni, entre autres, de plusieurs câbles, d’énergie et d’une clé USB. Celui qui a mis sa compétence au service de plusieurs structures dont le Centre de recherches pour le développement international du Canada (IDRC-Canada), aura sans aucun doute une retraite bien active car, pour lui, un défi en chasse toujours un autre. Et ce n’est pas son adorable épouse, encore moins ses enfants, qui essaieront de l’en empêcher, convaincus d’avance que leur tentative sera vouée à l’échec, l’inoxydable Sibry Tapsoba ayant pris le pari de faire de sa vie, celle d’un ouvrier toujours sur le chantier où le travail ne manque jamais.

Bon vent «cher» Sibry, comme t’appellent tes proches collaborateurs.

Par Morin YAMONGBE