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Burkina: Djibrill Bassolé opéré à Ouaga puis évacué en Tunisie

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Le Général Djibrill Bassolé se dit victime d'un "acharnement politico-judiciaire" (Ph d'archives)

L’ex-patron de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé qui avait reçu la visite du ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, ainsi que d’autres éminentes personnalités, a été évacué mercredi 6 mars 2019, en Tunisie pour des «soins appropriés», précise un communiqué du gouvernement. Malade et opéré à Ouagadougou, l’unique général de la gendarmerie du Burkina était toujours hospitalisé. A noter que M. Bassolé est accusé dans l’affaire du coup d’Etat manqué de mi-septembre 2015 dont le jugement est en cours.

Le ministre de la Communication et des relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, «informe le peuple burkinabè, que le général Djibrill Yipènè Bassolé, accusé dans le cadre du procès de tentative de coup d’Etat de septembre 2015, a été évacué ce jour 6 mars 2019 en Tunisie pour des raisons sanitaires», lit-on dans la note gouvernementale qui précise que l’ex-ministre des Affaires étrangères, «y subira des soins appropriés comme recommandés par ses médecins traitants».

Selon le document, cette évacuation participe de la «volonté du gouvernement à veiller au respect des droits des personnes accusées et de s’assurer que les conditions sont réunies afin que chaque accusé puisse répondre de ses actes et participer ainsi, à la pleine et entière manifestation de la vérité».

Malgré la dégradation progressive de son état de santé depuis son  interpellation le 29 septembre et son incarcération le 3 octobre 2015 et les multiples sorties médiatiques de son parti la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), M. Bassolé s’était vu refuser à maintes reprises l’autorisation d’aller se soigner à l’extérieur.

Djibrill Bassolé qui avait comparu en étant assis en décembre dernier devant la barre du tribunal militaire était absent depuis quelques semaines dans la salle du jugement à cause de son état de santé.

Premièrement incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA), le général Bassolé a été admis en octobre 2017 en résidence surveillée pour « des raisons de santé ». Lors de son passage à la barre du tribunal militaire, l’ex-patron de la diplomatie burkinabè, accusé de «trahison» dans le putsch avorté de 2015, a plaidé «non coupable».

Selon le journal français, «La Lettre du Continent», la Cour de justice de la  Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait qualifié d’«arbitraire» la détention de M. Bassolé à la MACA, de l’accusé considéré comme l’un des présumés cerveaux dans l’affaire du putsch manqué, s’est de nouveau penchée sur son dossier le jeudi 21 février dernier à Abuja. Le délibéré serait attendu le 29 mars prochain.

Par Bernard BOUGOUM