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Banque mondiale: Le rapport 2016 de l’évaluation des politiques et institutions de la région Afrique lancé

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La ministre burkinabè de l'Economie, des Finances et du Développement Hadizatou Rosine Coulibaly-Sori a ouvert le forum

Le ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et du Développement Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, représentante du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a ouvert ce lundi 24 juillet à Ouagadougou le forum régional sur l’Evaluation des Politiques et Institutions nationales (EPIN) réalisée en 2016. Ce forum est organisé par la Banque mondiale en vue de booster l’économie des pays africains.

Rosine Coulibaly a salué « l’excellence du partenariat qui existe entre le Burkina Faso et le groupe de la Banque mondiale » avant de signifier qu’en acceptant d’abriter cet événement à Ouagadougou, le « gouvernement voudrait marquer son adhésion totale à cet exercice d’évaluation des politiques et institutions comme baromètre de l’impact des reformes entreprises pour assurer un développement harmonieux conduisant à une réduction significative de la pauvreté ».

En effet, les informations fournies par EPIN « aident à l’allocation des ressources à ces pays dont une bonne notation permet d’accroître l’enveloppe financière de l’Association Internationale pour le Développement (IDA) », a fait savoir le ministre de l’Economie burkinabè, citant à titre d’exemple, « la notation EPIN qui permet de déterminer le seuil d’endettement optimal ».

Cheick Fantamady Kanté, représentant de la Banque Mondiale

Au-delà du rôle indicateur pour l’allocation des ressources de l’IDA, la notation de l’EPIN permet également « d’entretenir le dialogue entre les pays notés et la BM sur des questions majeures de développement à savoir « la gestion économique, les réformes structurelles, les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité et la gestion et les institutions du secteur public », a ajouté Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori.

L’EPIN est un « exercice annuel qui permet de mesurer les progrès accomplis par l’ensemble des pays éligibles aux ressources de l’IDA dans le renforcement de la qualité leurs politiques et de leurs institutions », a rappelé le représentant résident de la BM au Burkina Cheick Fantamady Kanté qui a noté que les notes de l’EPIN « servent à déterminer l’allocation de prêts sans intérêts et de dons aux économies éligibles à une aide de l’IDA ».

Le représentant de la BM a affirmé que le « contexte particulier des économies africaines ces trois dernières années, marqué par une conjoncture morose notamment une stagnation voire une baisse des cours des principaux produits d’exportation, a eu des conséquences sur la croissance économique et le niveau de réduction de la pauvreté ».

Une vue des participants au forum de la Banque mondiale

Toutefois, l’espoir est permis car les prévisions pour 2017 «anticipent une reprise de la croissance », a dit Cheick Kanté pour qui, « il est impératif que les pays africains se positionnent, à travers des réformes politiques, économiques et sociales promouvant une croissance durable, une inclusion sociale garantissant des emplois productifs pour les jeunes et les femmes».

Réalisée par le bureau de l’économiste en chef Albert Zeufack pour la région Afrique à la BM, l’Evaluation des Politiques et Institutions Nationales (EPIN) ou en anglais CPIA (Country Profile and Institutional Assessment) mesure les progrès accomplis par les pays d’Afrique subsaharienne pour améliorer la qualité de leurs politiques et de leurs institutions, afin de leur fournir un cadre utile pour suivre leurs progrès et combler leurs lacunes.

Mathias BAZIE