Accueil A la une Burkina: «(…)contribution a l’atteinte des objectifs finaux de la transition militaire burkinabè»

Burkina: «(…)contribution a l’atteinte des objectifs finaux de la transition militaire burkinabè»

0
Rond-point des nations unies à Ouagadougou (Photo d'illustration)

Ceci est une tribune de l’Administrateur général des services scolaires et universitaires, Juge parlementaire titulaire du Conseil national de transition (CNT), Bruno Nabaloum. Dans les lignes qui suivent, il donne sa lecture de la gestion de la transition et fait des suggestions.

« MA MODESTE CONTRIBUTION A L’ATTEINTE DES OBJECTIFS FINAUX DE LA TRANSITION MILITAIRE BURKINABE SOUS LA CONDUITE DU CAPITAINE PATRIOTE IBRAHIM TRAORE, CHEF DE L’ETAT, PRESIDENT DE LA TRANSITION

A l’annonce de la prise du pouvoir des mains du Lieutenant-colonel Paul Henri Sandogo DAMIBA(LCL PHSD) par le jeune Capitaine d’artillerie Ibrahim TRAORE, l’intellectuel burkinabè bon teint que je suis a poussé un ouf de soulagement. Et pour cause ! Etre en mesure de destituer le LCL PHSD dans le contexte actuel est synonyme d’un engagement patriotique prenant véritablement en compte les aspirations profondes de l’immense majorité de notre vaillant et intrépide Peuple révolutionnaire.

Pour dire vrai, cela s’est traduit lors de la déclaration du jeune Capitaine d’artillerie et de ses camarades le vendredi 30 septembre 2023 dont la substantifique se résume en ces termes : l’échec du LCL PHSD dans la lutte contre le terrorisme, son incompétence, la déviation  des objectifs initiaux du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et la persistance de la corruption durant son bref passage à la direction de ce Mouvement.

Pour matérialiser cet idéal patriotique, des Assises nationales ont alors été convoquées les 14 et 15 octobre 2022 en vue de l’adoption d’une nouvelle Charte consensuelle de la Transition à l’effet de conduire à bon escient ladite Transition. Au terme de leurs travaux, elles ont unanimement désigné le jeune Capitaine d’artillerie Ibrahim TRAORE comme Chef de l’Etat, Président de la Transition. Sur la base de ladite Charte, le Burkina Faso a été de nouveau doté d’un Exécutif et d’un Législatif de Transition à même de venir victorieusement à bout de l’hydre terroriste et de poursuivre inlassablement les différents chantiers de son propre développement.

A l’issue d’une année d’exercice du mandat des autorités légitimes, quel bilan sans complaisance pouvons-nous dresser ?

Quelles actions les nouvelles autorités ont-elles comme  courage politique et devoir citoyen et patriotique à accomplir pour une véritable atteinte des objectifs finaux de la Transition militaire burkinabè ?

Tel est le résumé de la pérégrination intellectuelle que m’impose mon statut d’intellectuel burkinabé.

Pour rappel, la Charte de la Transition s’est fixée comme missions essentielles de :

  • Mener vigoureusement des actions de reconquête de l’intégralité des portions du territoire burkinabé déjà sous contrôle terroriste et de réinstallation des personnes déplacées internes(PDI) dans leurs localités d’origine tout en apportant véritablement une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ;
  • moraliser l’Etat burkinabé par la pratique de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques tout en combattant sans merci la corruption et tous ses pendants ;
  • opérer de profondes réformes politiques et institutionnelles ;
  • œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale ;
  • procéder enfin, à l’organisation d’élections véritablement démocratiques sur la base des acquis sécuritaires avérés et des valeurs fondatrices retrouvées de notre Société.

La traduction en actes de la présente Charte par les autorités de la Transition constituerait les éléments basiques d’un Burkina Faso nouveau où l’ensemble des Burkinabè dans une disposition d’esprit commune, se retrouveraient pour l’ériger au rang de Nation véritablement prospère débarrassée de tous les maux les plus répugnants, les plus rébarbatifs et les abjects qui étaient vigoureusement dénoncés et sévèrement combattus et punis sous l’ère révolutionnaire. Tout Burkinabè épris de justice, d’équité, d’égalité et de paix ne peut que défendre avec patriotisme de tels idéaux.

Du bilan sans complaisance d’une année d’exercice du mandat des autorités légitimes

Au plan sécuritaire, les statistiques se présentent ainsi qu’il suit :

– un nombre progressif de structures éducatives réouvertes : 539 établissements d’enseignement contre 6139 autres fermés au cours de l’année scolaire  écoulée 2022-2023 avec un million (1000.000) d’élèves en rupture scolaire. Toute chose ayant facilité la réintégration de 186.142 élèves et la réinscription de 277.501 élèves déplacés internes(EDI) à la présente rentrée scolaire 2023-2024, selon les statistiques du Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales(MENAPLN) à travers son Secrétariat Technique de l’Education en Situation d’Urgence (ST-ESU) ;

– l’acquisition d’importants matériels d’équipements militaires ;

– la réduction substantielle des attaques ciblées contre les Brigades de Gendarmerie et les Commissariats de Police ;

– l’adoption de la Loi n°028-2022/ALT du 17 décembre 2022  instituant les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ;

– l’enrôlement massif des Volontaires pour la Défense de la Patrie : 50.000 à 90.000 VDP ;

– le recrutement croissant des éléments des FDS ;

– la réorganisation de l’Armée avec la création de nouvelles régions militaires, de Gendarmerie et de bases aériennes, à l’effet d’un maillage efficace du territoire national : trois (03) nouvelles régions militaires, une nouvelle région(01) aérienne, six (06) légions de Gendarmerie, six(06) groupements de Forces armées et six(06) Bataillons d’intervention rapide (BIR) ;

– les multiples victoires régulièrement remportées par nos vaillantes Forces combattantes sur les ennemis jurés du Peuple burkinabè ;

– la mise à contribution de la Presse burkinabé dans l’information du Peuple des multiples efforts consentis par nos vaillantes Forces combattantes ;

– l’adoption de la Loi n°003-2023/ALT du 25 mars 2023 portant institution de Comités de Veille et de Développement(COVED) ;

 – L’adoption de la Loi n°006-2023/ALT du 09 mai 2023 relative à la sécurité nationale.

– En outre, il n’est point superfétatoire de mentionner que le Gouvernement de Son Excellence, Maître Appolinaire Joachimson KYELEM DE TEMBELA a décrété l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde à l’effet de donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ;

– un nombre croissant des personnes déplacées internes : 2 062 534 PDI au 31/03/2023 contre 1 900 000 PDI au 28/02/2023 dont 17,59% d’hommes, 23,91% de femmes et 58,50% d’enfants.

– Les provinces qui accueillent le plus de déplacés sont le Sanmatenga (Centre-Nord) avec 16, 27%, le Soum (Sahel), 14,47%, le Yatenga (Nord) 8,63% et le Gourma (Est) avec 7,19% (source : Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR)) ; 

-Les nombreuses détresses et désolations que vivent malheureusement beaucoup de Burkinabè du fait des actions incontrôlées de brigands et de bandits de grand chemin.

Sur le plan social, on peut relever aussi ce qui suit :

-Le CONASUR et les acteurs humanitaires continuent d’apporter de l’assistance aux personnes déplacées dans les régions d’accueil ;

-le ravitaillement exceptionnel des localités comme Arbinda,Djibo, Kongoussi et Titao;

– la réinstallation de dizaines de PDI dans leurs localités d’origine ;

– la validation de la stratégie du Cluster éducation en vue d’apporter une réponse humanitaire coordonnée dans les zones d’intervention prioritaires ;

– les multiples initiatives développées par le ST-ESU aux fins d’assurer en permanence la continuité éducative aux EDI ;

– le lancement effectif de la vaste opération de pulvérisation intra domiciliaire et spatiale des moustiques dans les principales capitales du pays sur plusieurs sites ;

les nombreux abus dont font tristement montre certains éléments dégénérés issus des FDS. A cet effet, je ne pourrais m’empêcher de relater ma mésaventure avec un des boys qui officierait au CAMP GUILLAUME OUEDRAOGO, un matin du lundi 4 septembre 2023.

Alors que j’ai marqué un arrêt obligatoire à l’intersection de l’ AVENUE DE LA GRANDE CHANCELLERIE sur le couloir de la CENI et l’ AVENUE GUILLAUME OUEDRAOGO allant de L’HOTEL DU COMBATTANT au feu tricolore de l’État-major de la Gendarmerie nationale en passant par  la Cour des Comptes, un monsieur qui était dans un véhicule de marque Toyota  de couleur marron est venu percuter l’arrière de ma moto de marque Yamaha crypton 11 XL 6090 de couleur bleue avant de s’ébranler sur le côté ouest de la Direction régionale   des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi du Centre pour se garer. Alors, je me suis résolu à le rejoindre pour trouver une solution à la partie endommagée de ma moto due au choc causé par l’accrochage. Arrivé à son hauteur, l’automobiliste imbu d’orgueil resta à l’intérieur du véhicule pour engager une discussion à l’issue de laquelle il me suggéra de venir avec lui au CAMP GUILLAUME OUEDRAOGO où se trouverait son mécanicien , afin de procéder à la réparation de la partie endommagée de ma moto. Je n’ai trouvé aucun inconvénient à une telle proposition que je conçois comme une solution à l’amiable face au tort qu’il m’a fait subir.

Convaincu de l’amendement de ce dernier, j’acceptai alors volontiers de faire chemin avec lui jusqu’aux différents barrages érigés tout le long de l’entrée dudit CAMP où il entra en trombe. Au premier barrage, la sentinelle procéda d’abord à ma fouille avant de m’autoriser à continuer au deuxième barrage. Arrivé à ce niveau, le même contrôle m’eût été appliqué par une militaire. À l’issue de son devoir somme toute réglementaire, elle me dissuada de poursuivre mon chemin en dépit de mes explications on ne peut plus limpides comme l’eau de roche. L’ultime alternative qui s’offrit à moi, c’était de rebrousser chemin tout bredouille.

Sur le plan de la gouvernance politique, nous pouvons faire cas de ce qui suit :

L’acquis majeur et incontestable est le rétablissement de la Constitution tout en maîtrisant la fébrilité politique par la prise d’autorité d’une décision portant suspension des activités des partis et formations politiques. Effectivement, depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, nous sommes heureux de constater l’inexistence de la diversion politique dont la manifestation la plus élaborée était les dissidences au sein des formations politiques et la prolifération inouïe de pseudo partis politiques(Cet embrouillamini savamment orchestré et entretenu par les mentors de prétendus entrepreneurs politiques n’avait d’autre objectif que de susciter le dégoût des masses laborieuses vis-à-vis de la chose publique).Cet état de fait a enfin offert aux honnêtes citoyens la tranquillité à tous points de vue. La conséquence la plus salutaire de cette décision est l’initiative entreprise par des responsables politiques de mutualiser leurs expériences par la constitution de blocs ou groupes politiques à l’effet de réduire substantiellement le nombre des partis et formations politiques au terme de la présente Transition, enrichissant du même coup le contenu des réformes politiques en vue.

L’autre acquis non moins négligeable est le dénouement pédagogique du procès historique baptisé « Affaire DABILGOU Timbindi Vincent ». Pour tout bien considéré, le verdict livré par le Tribunal est assurément le verdict le plus historique dans l’histoire de la Justice burkinabé sous la IVè République. Les peines qui ont été prononcées à l’encontre de ce parti politique, le Nouveau Temps pour la Démocratie(NTD) et de son premier responsable méritent d’être inscrites en marbre dans les annales de cette Institution judiciaire et de l’histoire politique de notre pays. L’effet majeur d’un tel acte qui ennoblit les praticiens du droit participe également à enrichir le contenu des futures réformes politiques.

-L’adoption de la Loi n°029-2023/ALT du 17 août 2023 portant Institution du Service National Patriotique(SNP) ;

-Le non parachèvement de la mise en place effective des organes de l’Assemblée législative de Transition (ALT), en l’occurrence la Haute cour de Justice dont la supposée suspension ou suppression est indubitablement tributaire de l’onction des insurgés de fin octobre de l’année 2014 ou tout au moins de celle des victimes de la chute du régime du Président Blaise COMPAORE.

Sur le plan de la gouvernance économique, les actions majeures ci-dessous méritent d’être convoquées :

– le lancement officiel de l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat communautaire par l’Actionnariat populaire(APEC) et l’organisation de conférences publiques dans les différentes régions du pays aux fins d’éclairer l’opinion publique sur les tenants et les aboutissants de cette politique publique novatrice ;

– le lancement officiel de la construction d’une usine de transformation de légumes devant engendrer la création de milliers d’emplois au profit de la Jeunesse burkinabé ;

-l’adoption de la Loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso ;

-l’adoption de la Loi n°009-2023/ALT du 24 juin 2023 portant institution d’une contribution spéciale sur la consommation de certains produits et services, à base patriotique.

Sur le plan de la gouvernance administrative, il sied de mentionner les faits suivants :

  • L’adoption de la Loi n°001-2023/ALT du 16 février 2023 portant modification de la Loi n° 24-94/ADP du 24 mai 1994 portant Code de Justice militaire ;
  • L’adoption de la loi n°002-2023/ALT du 16 mars 2023 portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’Administration publique dont la mise en application effective devrait avoir pour conséquence immédiate l’éradication des maux les plus crasseux qui ont pion malheureusement dans notre Administration publique, notamment les nominations par copinage, complaisance, le népotisme, l’arrivisme, le clientélisme, le laxisme et par ricochet, l’absence de performance dans les résultats ;
  • La mise en l’air du procès sur l’assassinat du journaliste émérite hors pair Norbert ZONGO alias Henri SEBGO ;
  • le passage aux forceps de certaines réformes institutionnelles (l’adoption de l’avant-projet de loi portant fonctionnement, organisation et attributions du Conseil supérieur de la Communicaion(CSC)) ;
  • le silence radio déconcertant sur l’holocauste de Inata ;
  • la somnolence judiciaire sur la suite à donner au drame de Yirgou ;
  • la dénonciation des nominations par copinage, complaisance, en nette contradiction avec la loi n°002-2023/ALT du 16 mars 2023 portant renforcement de la neutralité politique et de la  méritocratie dans l’Administration publique  ;
  • La course effrénée vers les missions, si bien que certains responsables dans des départements ministériels dits sociaux/vitaux conçoivent les missions comme des occasions opportunes de partage du gâteau au grand dam de l’intérêt général. Ils ont même l’outrecuidance de faire les missions l’objet de monnayage défiant ainsi toutes éthique et déontologie professionnelles.

Au plan diplomatique, nous assistons avec joie et satisfaction à la diversification des partenariats et surtout à la signature officielle du mémorandum pour la construction de centrales nucléaires entre l’Etat burkinabé et la Fédération de Russie à travers l’Agence russe de l’énergie atomique Rosatom.

Au plan de la production législative, une comparaison minime soit-elle du travail abattu par le  Conseil national de la Transition (CNT) de 2014-2015 à celui fait par l’actuelle ALT laisse entrevoir l’écart abyssal entre les deux niveaux d’engagement.

Effectivement, les députés du CNT ont tout au long de leur mandat populaire fait les productions  suivantes :

  • L’adoption de 106 lois ;
  • L’adoption de 05 propositions de lois;
  • L’adoption de 33 résolutions ;
  • La formulation de 26 questions orales avec débat   ;
  • La formulation de 15 questions orales sans débat   ;
  • La formulation de 11 questions d’actualité   ;
  • La formulation de 16 questions écrites ;
  • La tenue de 13 missions d’information ;
  • La création d’une(01) Commission d’enquête parlementaire.

Au titre des lois et résolutions emblématiques dont le caractère populaire avait d’ailleurs été salué par des constitutionnalistes de renom, je mentionnerai de façon non limitative :

  • La Loi n°003-2015/CNT du 23 janvier 2015 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission de Réconciliation nationale et des Réformes ;
  • La Loi n°004-2015/CNT du 03 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso ;
  • La Loi n°005-2015/CNT du 05 mai 2015 portant modification de la loi n°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral ;
  • La Loi n°017-2015/CNT du 21 mai 2015 portant modification de la loi organique n°20/95/ADP du 16 mai 1995 portant composition et fonctionnement de la Haute Cour de Justice et procédure applicable devant elle ;
  • La Loi n°036-2015/CNT du 26 juin 2015 portant code minier du Burkina Faso ;
  • La Loi n°049-2015/CNT du 25 août 2015 portant organisation, composition, attributions et fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature ;
  • La Loi n°050-2015/CNT du 25 août 2015 portant statut de la Magistrature ;
  • La Loi n°051-2015/CNT du 30 août 2015 portant droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs ;
  • La Loi n°060-2015/CNT du 05 septembre 2015 portant régime d’assurance maladie universelle au Burkina Faso ;
  • La Loi n°061-2015/CNT du 06 septembre 2015 portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes ;
  • La Loi n°062-2015/CNT du 06 septembre 2015 portant pupille de la Nation ;
  • La Loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015 portant liberté d’association ;
  • La Loi constitutionnelle n°072-2015/CNT du 05 novembre 2015 portant révision de la Constitution ;
  • La Loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d’État ;
  • La Loi organique n°082-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant attributions, composition, organisation et fonctionnement de l’Autorité supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption ;
  • La Résolution n°019-2015/CNT du 30 juin 2015 portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur la fraude fiscale, l’impunité fiscale, les restes à recouvrer des régies de recettes ainsi que les chèques revenus impayés du trésor sur les années 2012,2013 et 2014 ;
  • Les Résolutions n°021, 022, 023,024, 025,026,027,028-2015/CNT du 16 juillet 2015 portant mise en accusation devant la Haute Cour de Justice des ex-ministres du Gouvernement de Monsieur TIAO Beyon Luc Adolphe ;
  • La Résolution n°029-2015/CNT du 16 juillet 2015 portant mise en accusation devant la Haute Cour de Justice de Monsieur TIAO Beyon Luc Adolphe, ex-Premier Ministre et des ex-Ministres de son Gouvernement ;
  • La Résolution n°030-2015/CNT du 16 juillet 2015 portant mise en accusation devant la Haute Cour de Justice de Monsieur COMPAORÉ Blaise, ex-Chef de l’État, ex-Président du Faso.

A l’opposé, les parlementaires de la présente ALT ont pu s’acquitter de leur obligation législative ainsi qu’il suit :

  • L’adoption de 47 lois ;
  • L’adoption de 07 résolutions ;
  • La formulation de 40 questions orales avec et sans débat   ;
  • La tenue de 04 missions d’information.

Des actions exécutoires par les nouvelles autorités pour une véritable atteinte des objectifs finaux de la Transition militaire burkinabè.

A la lumière du bilan ci-dessus dressé somme toute satisfaisant et encourageant, il est clairement établi qu’au regard de l’immensité des actions qui restent à mener et de la noblesse des missions  à accomplir, des actions de grande envergure doivent être impérativement engagées.

Au plan politique, il est plus qu’impérieux d’assainir notre microcosme politique. À cet égard, les actions urgentes ci-après doivent être menées :

  • procéder à une révision intégrale de la Constitution du 02 juin 1991 en conformité avec les aspirations profondes et légitimes des masses populaires laborieuses ;
  • parachever la mise en place effective des organes législatifs par l’élection des membres de la Haute Cour de Justice avec pour effet immédiat la reprise sans délai du procès hautement  historique de l’ancien Président, Son Excellence monsieur Blaise COMPAORE (qui ne s’est jamais présenté à une audience), de son ex-Premier Ministre, Son Excellence monsieur Beyon Luc Adolphe TIAO et des Ministres de son Gouvernement (ils sont poursuivis pour « fait de coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinats et complicités d’assassinats ») en lien avec l’insurrection populaire de fin octobre 2014.  Ce procès, le Peuple révolutionnaire burkinabè l’attend impatiemment dont le verdict devrait indiscutablement porter le sceau de la vérité conformément à la volonté populaire afin de soulager la douleur des familles endeuillées du fait des conséquences dramatiques de la chute du Président Blaise COMPAORE ;
  • populariser les textes de lois et les règlements révolutionnaires  à portée historique en mettant à contribution l’ensemble de la Presse nationale (durant la période charnière pré insurrectionnelle l’Opposition politique mettait toujours à contribution la Presse, à l’effet d’avoir l’adhésion populaire vis-à-vis de sa plateforme revendicative hautement populaire et patriotique) ;
  • donner urgemment une suite appropriée au rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur le foncier ;
  • adopter une loi portant indignité politique avec effet immédiat ;
  • identifier courageusement tous les partis, formations et acteurs politiques ayant porté sérieusement atteinte à notre jeune démocratie et partant au bonheur de l’immense majorité de notre vaillant et intrépide Peuple, afin de leur appliquer la loi portant indignité politique dans toute sa rigueur. Une jurisprudence y relative existe. Je convoque à ce sujet les décisions courageuses du Conseil constitutionnel suite aux recours introduits par des citoyens patriotes en 2015 contre les candidatures de certains responsables politiques ayant soutenu officiellement la révision de l’article 37 avant l’insurrection populaire des 30 et 31octobre 2014.A titre d’exemples, on peut énumérer de façon non exhaustive lesdites décisions :
  • Décision n°2015-021/CC/EL du 25 août 2015 sur le recours de monsieur DABIRE Ambaterdomon Angelin aux fins de déclarer inéligibles des candidats aux élections législatives du 11 octobre 2015 ;
  • Décision n°2015-026/CC/EL du 26 août 2015 sur le recours de messieurs OUEDRAOGO Ousmane, SAWADOGO Mahamadi, BAZIE Jean-Baptiste et madame TAONSA/KABDAOGO Victorine Sophie contre des candidats aux élections législatives du 11 octobre 2015 ;
  • Décision n°2015-027/CC/EL du 26 août 2015 sur la requête de madame KABORE Catherine Sibdou en contestation de l’éligibilité des candidats OUEDRAOGO Gilbert De Bonne Espérance Goulé et 58 autres aux élections législatives du 11 octobre 2015 ;
  • Décision n°2015-029/CC/EL du 26 août 2015 sur le recours de monsieur BASSONO Fulgence Yi So Némon aux fins d’annulation des candidatures de madame GUIGMA/DIASSO Mariam Marie et de 13 autres aux élections législatives du 11 octobre 2015 ;
  • adopter des lois spéciales portant audit organisationnel et de gestion du CNT, de la VIIè législature, de l’ALT 1, de l’ALT2 et des futures Assemblées nationales par la Cour des comptes et  l’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption ;
  • adopter une résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur les sources de financement des campagnes électorales des partis et formations politiques qui ont pris part aux élections couplées législatives et présidentielle de novembre 2020 ;
  • durcir les conditions de création des partis et formations politiques par l’adoption de textes législatifs et règlementaires ;
  • supprimer le financement public des campagnes électorales en prenant en charge directement toutes les activités y relatives ;
  • suivre l’animation des campagnes électorales des mouvements, des partis et des formations politiques par des structures habilitées afin de détecter les faits de corruption punissables ;
  • mettre en place un Comité chargé du suivi de l’effectivité des décrets d’application en cohérence avec les lois votées ;
  • établir un bilan sans complaisance de la mise en œuvre effective des mesures de réduction du train de vie de l’Etat qui avaient été annoncées à grands tapages médiatiques par les Gouvernements successifs de l’ère MPP et alliés, comme un des indicateurs de moralité politique ;
  • s’offrir les services des vrais patriotes ayant véritablement fait leurs preuves sous la première Transition politique historique 2014-2015 ;
  • adopter le projet de loi portant fonctionnement, organisation et attributions du CSC en conformité avec les préoccupations légitimes des organisations professionnelles des médias.

Au plan administratif, il s’avère indispensable d’envisager les mesures suivantes :

– Renforcer les capacités opérationnelles de l’ASCE-LC par des moyens financiers, matériels et logistiques conséquents et un personnel compétent en nombre suffisant dans les différents domaines d’intervention de l’Etat pour plus d’efficacité dans le contrôle de l’assainissement de la gestion des affaires publiques ;

-Traquer tous les fonctionnaires véreux, laxistes et affairistes, bref,  tous ces agents publics qui portent gravement atteinte aux valeurs d’une Administration publique républicaine et résolument tournée vers la performance ;

-Faire toute la lumière par la publication officielle sans délai du rapport suite à l’holocauste de Inata  à l’instar de celui sur l’assassinat du journaliste d’investigation hors pair Norbert ZONGO alias Henri SEBGO produit avec dextérité par la Commission d’Enquête Indépendante(CEI) ;

-Procéder à la prise en charge effective de toutes les familles des victimes et de tous les blessés des différentes attaques YIRGOU, INATA, SOLHAN, SEYTENGA, GASKINDE, KOUMBRI ;

-Prendre toutes les initiatives à même d’accélérer le processus de la reprise du procès de l’holocauste de Sapouy qui doit être inscrit en marbre dans l’histoire sociopolitique du pays des Hommes intègres ;

-Dépoussiérer tous les rapports de l’ASCE-LC sommeillant toujours dans les tiroirs des structures compétentes.

Au plan social, la thérapie ci-dessous pourrait être administrée :

-Procéder à l’examen minutieux des préoccupations soumises par l’Union d’Action Syndicale(UAS) au Gouvernement de la Transition ;

-Adopter une loi autorisant l’inscription automatique de tous les certifiés et brevetés respectivement en classe de sixième et en classe de seconde dans les établissements publics et privés conventionnés conformément aux dispositions constitutionnelles relatives au droit à l’éducation ;

-Adopter une loi portant gratuité des soins pour tous face à toute épidémie ;

-Adopter une loi portant gratuité de tous les soins pour toutes les personnes du troisième âge ;

-Traquer tous ceux qui appellent à la haine voire à la violence physique du fait que les autres ne pensent pas comme eux dans le contexte actuel ;

-Procéder systématiquement au contrôle de certains éléments dégénérés issus des FDS qui passent malheureusement le temps par leur incivisme notoire, à salir l’image déjà écorchée de ce corps de notre société dont l’importance n’est plus à démontrer ;

-Lancer urgemment une vaste opération de nettoyage des zones criminogènes officiellement identifiées dans les grandes villes du Burkina Faso afin de mettre définitivement fin aux multiples détresses et désolations des paisibles usagers. A cet effet, des professionnels de la matière se disent déjà prêts à mettre réellement leurs expertises au service des masses laborieuses sur la base des ressources nécessaires disponibles.

La présente réflexion qui suscitera des controverses m’autorise un bref rappel du bilan de la supposée renaissance démocratique au pays de Isidore Noël Thomas SANKARA. Après l’élection de monsieur Blaise COMPAORE en décembre 1991 à la Magistrature suprême au relent dictatorial, son premier mandat septennal fut le plus catastrophique car assombri par l’holocauste de Sapouy le 13 décembre 1998 dont le dénouement heureux de ce procès hautement historique est toujours attendu par tous les patriotes d’ici et d’ailleurs épris de justice, d’équité, d’égalité et de paix au profit de l’immense majorité de notre vaillant et intrépide Peuple.

En effet, cet acte ignoble digne de la préhistoire venait d’ébranler un des piliers de la démocratie : le quatrième pouvoir, la Presse dont le rôle éminemment important dans la défense, la protection et la promotion des droits humains et des libertés individuelles et collectives n’est point à polémiquer.

Que dire des différents mandats des Exécutifs locaux ? Là encore, les bilans ont été les plus sombres en dépit de la communalisation intégrale du territoire national. J’en voudrais simplement pour preuves, les innombrables scandales liés aux spéculations foncières. Cette honte nationale a amené la septième législature à mettre sur pied une Commission d’enquête parlementaire pour mieux cerner le fléau dans toute sa laideur. Son rapport rendu public a estomaqué l’opinion publique dans son ensemble.

La liste du vernis démocratique est longue mais je me limite ici pour procéder aux interrogations somme toutes légitimes. Qui était majoritaire et avait le pouvoir d’Etat ? Cela est plus que connu de tous. Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès(CDP) et ses alliés historiques, notamment l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement démocratique Africain(ADF-RDA).

Avec la prétendue renaissance démocratique dans notre cher Faso, le CDP et ses alliés historiques ne comprenaient-ils pas que la démocratie entendue comme le pouvoir du Peuple par le Peuple et pour le Peuple vise à offrir le bonheur au Peuple ? Durant leur quart de siècle de la gestion du pouvoir d’Etat ont-ils pu lui offrir ce bonheur ? Au contraire, c’était les détresses ,les désolations et les malheurs qu’ils ont malheureusement fait subir à notre vaillant et intrépide Peuple dans son immense majorité en étalant au grand jour et à ciel ouvert, les maux les plus répugnants et les plus abjects, tels le népotisme, l’arrivisme, le laxisme, l’affairisme, la corruption jadis vigoureusement dénoncés et sévèrement combattus et punis sous l’ère révolutionnaire.

Et la réponse la plus exemplaire à cette duperie populaire a été l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre de l’an 2014. Le chapelet de griefs égrenés à cet effet, ont pour noms : la corruption à ciel ouvert, le népotisme, l’arrivisme, le laxisme, l’affairisme, la mal gouvernance, la patrimonialisation du pouvoir et la politisation de l’Administration publique.

Il faut vite faire remarquer que c’est assurément parce que l’esprit originel ayant conçu cette organisation dite de masse était lui-même corrompu donc corrupteur et corruptible. Sinon, est-il logique qu’en dépit des innombrables substances grises qui la composaient, l’immense majorité de notre vaillant et intrépide Peuple eût malheureusement subi tant de détresses, de désolations et de malheurs sous la gouvernance trentenaire de ce giga formation politique avec ses alliés historiques?

Ce bref rappel historique amènera certains opportunistes de tout acabit de la 25è heure à des propos du genre : c’est parce que la Majorité  et ses alliés d’hier se sont battus pour la renaissance démocratique que je peux m’exprimer de cette façon. Pour leur propre gouverne, il me plaira de les faire remarquer que mon statut de syndicaliste dans le secteur de l’Education m’autorise à plus d’un titre d’affirmer sans fausse modestie que le monde syndical a incontestablement joué un rôle éminemment historique dans le processus du renouveau démocratique à travers sa pleine participation très remarquable aux travaux de la Commission constitutionnelle ayant abouti à l’adoption de la Loi fondamentale du 02 juin 1991 et surtout son appel aux travailleurs à voter « OUI » au référendum constitutionnel de juin 1991. Que de tels esprits daignent s’abreuver dans l’histoire sociopolitique du Burkina Faso ! Ma liberté de pensée, d’opinion, de presse, d’expression, et de conscience a pour substrat le sankarisme, le norberisme, la religion authentique et les religions révélées. En outre, d’autres me qualifieront à tort de passéiste, voire de nostalgique révolu de la Révolution démocratique  et populaire Peuple(RDP).

Qu’ils se détrompent lourdement !

Je ne discute que de l’évidence, du concret. Tout mon argumentaire repose objectivement sur les réalisations concrètes sous l’ère révolutionnaire. En quatre (04) années  d’exercice de pouvoir, les révolutionnaires avaient significativement fait passer le taux de scolarisation de 16% enregistré en 1983 à 32% en 1987, le taux de couverture vaccinale en l’espace de deux (02) semaines était au-delà des prévisions statistiques ; toute chose ayant séduit les premiers responsables de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), si bien qu’ils adressèrent une lettre de félicitations à l’Etat révolutionnaire d’antan.

Au plan économique, l’autosuffisance alimentaire était une réalité vécue quotidiennement par tous à  travers les productions agricoles nationales sur de grandes superficies.

Sur le plan culturel, le consommons local à travers le slogan « Produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons » a même franchi les frontières nationales. Une de nos originalités fut la création de la Semaine nationale de la Culture(SNC).De même, un souffle nouveau avait été donné  au Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou(FESPACO).

Sur le plan des valeurs, le Burkinabé répondait à son nom authentique, car il incarnait effectivement les valeurs humaines et sociales d’intégrité, de dignité, du sens de l’honneur, du respect de la parole donnée, de patriotisme, du sens du travail bien fait, du respect du bien public , de la solidarité agissante.

Au plan diplomatique, c’était la diversification des partenariats dans le respect de la souveraineté nationale et le rayonnement du pays à l’international. Relations Burkina Faso-Ghana, Burkina Faso-Cuba, Burkina Faso-Chine populaire, Burkina Faso-Corée du Nord, Burkina Faso-Nicaragua. La solidarité agissante a été traduite en acte par le Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA vis-à-vis du Peuple sud-africain quand il était martyrisé par l’Etat raciste de Pieter BOTHA sous l’apartheid.

Aujourd’hui, c’est avec consternation que nous assistons à une fébrilité des plus inouïes au nom d’une quelconque liberté d’expression. Sinon, comment pouvons-nous expliquer que tous ceux qui s’excitent en vantant la liberté d’expression deviennent subitement réalistes au terme de la mise en œuvre effective de leur théorie sur le théâtre des opérations sous l’encadrement professionnel de nos vaillantes Forces combattantes ? D’ailleurs, le président Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA ne soutenait-il pas que nous ne voulons garder de toute révolution que le noyau de pureté qui nous interdit de nous inféoder aux réalités des autres ?

Tout en reconnaissant la liberté de pensée, d’opinion, d’expression et de presse inscrite dans notre Loi fondamentale, je crois sincèrement que tous ceux qui crieront à l’exclusion dans l’application de la loi portant indignité politique devraient être châtiés à la hauteur de leur mauvaise foi pour corruption des valeurs de la démocratie authentiquement burkinabè. À cet égard, je soutiendrai mordicus avec le Camarade Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA que lorsque nous rétablissons des millions de Burkinabè dans leurs droits contre ceux d’une infime partie exploiteuse, nous sommes par conséquent, les fervents défenseurs des droits de l’Homme.

Investir dans la valorisation du capital humain est assurément la voie royale pour mettre fin aux velléités de prise du pouvoir par les armes dont l’argument père et massue est la mal gouvernance des tenants du pouvoir du moment, source de tous les maux les plus répugnants et les plus abjects dans un Etat dit civilisé. C’est pourquoi, je voudrais exhorter vivement l’Exécutif et le Législatif actuels à avoir le courage politique et le devoir citoyen et patriotique de voter et de mettre rigoureusement en application mes propositions de lois révolutionnaires à portée hautement historique au nom de la salubrité politique relativement à l’indignité politique, au durcissement des conditions de création des partis et formations politiques , à la suppression du financement public des campagnes électorales et à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les sources de financement des campagnes électorales des partis et formations politiques qui ont pris part aux élections couplées législatives et présidentielle de novembre 2020 .

Alors au sortir de la Transition militaire actuelle tous les révolutionnaires et progressistes sont plus que convaincus que notre Burkina Faso tant aimé et tant  admiré par tous doit se reposer désormais sur des Institutions fortes. A cet effet, les Hommes qui auront l’insigne honneur de conduire à bon escient les affaires publiques devraient incarner en eux les valeurs fondatrices de la Société burkinabè jadis : être d’une probité morale avérée, être patriote, être d’une rigueur intransigeante dans l’application des textes de lois et règlements collectivement adoptés.

Tout Burkinabè ayant un esprit de suite est fermement convaincu que la réalisation de cette gigantesque œuvre est de longue haleine et ne saurait se faire dans la précipitation comme ce fut malheureusement le cas en 2015.

A vrai dire, avant la fin de la Transition politique 2014-2015, des politiciens véreux mus par leur unique panse et téléguidés par l’impérialisme occidental avaient soutenu toutes les inepties pour précipiter la fin de cette Transition par l’organisation d’élections couplées présidentielle-législatives qu’ils appelaient de tous leurs vœux malgré la présence de nos cadavres incandescents. Ce qui était trop loin des aspirations profondes des masses laborieuses. Les conséquences immédiates de cette malice politique sont connues : le retour sous la période post-insurrectionnelle de la vieille classe politique(les transfuges du CDP reconvertis en pères fondateurs du MPP et leurs alliés) dans la gestion mafieuse singulièrement catastrophique des affaires publiques du fait de sa puissance financière avec pour corollaire la mal gouvernance, le népotisme, le favoritisme, l’arrivisme, le laxisme, la corruption à ciel ouvert et la compromission ayant malheureusement fertilisé le terreau du terrorisme avec ses innombrables effets néfastes sur nos paisibles populations.

A quoi sert véritablement l’apologie d’un légalisme destructeur de la légitimité populaire ?

Au regard donc de tout ce qui précède, qu’il me soit alors permis de soutenir fermement la thèse de la prorogation de la présente Transition à titre de régularisation et de compensation morale pour le préjudice incommensurable subi par tous les insurgés de 2014!

L’organisation solennelle des hommages bien mérités au leader charismatique de la RDP, le Camarade Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA à l’occasion de la commémoration exceptionnelle du trente sixième anniversaire de son assassinat avec ses douze autres suppliciés (Débaptisation du Boulevard Charles DE GAULLE au profit du leader charismatique de la RDP en Boulevard Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA, pose de la première pierre du Mausolée Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA, prise d’acte officiel portant protection de l’image du Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA) est l’expression parfaitement achevée de la caution morale et de la légitimité populaire dont jouissent maintenant naturellement le jeune Capitaine d’artillerie Ibrahim TRAORE et l’homme de droit Maître Apollinaire Joachimson KYELEM DE TEMBELA pour conduire à terme l’œuvre de moralisation et d’humanisation de notre cher Faso entreprise par leurs devanciers.

Que tout patriote épris de justice, d’équité, d’égalité et de paix puisse comprendre que mes propositions de lois révolutionnaires à portée historique ont un caractère strictement pédagogique !

Pour dire vrai, elles visent à dissuader d’autres politiciens véreux mus exclusivement par leurs propres intérêts égoïstes de reproduire les mêmes travers de génération en génération.

Telle se voudrait être ma modeste contribution citoyenne et patriotique à l’atteinte des nobles idéaux professés par la Charte de la Transition et ardemment défendus par les autorités de la présente Transition.

Puissent Dieu le Tout-Puissant, l’Eternel des Armées, l’Omniscience et l’Omnipotence et le Miséricordieux et les Mannes de nos Ancêtres nous accorder toutes les ressources nécessaires à tous points de vue pour l’émergence véritable de notre cher Faso !

GLOIRE ETERNELLE AUX PEUPLES EN LUTTES PERMANENTES !

LA PATRIE OU LA MORT, LES VRAIS PATRIOTES BURKINABE VAINCRONT ! »

Fait à Ouagadougou, 22 octobre 2023.

Bruno NABALOUM

Administrateur général des services

scolaires et universitaires

Juge parlementaire titulaire du CNT

Citoyen et patriote burkinabé

Chevalier de l’Ordre National