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Burkina: des agents de l’Action sociale en grève

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Les militants et sympathisants du SYNTAS observant son piquet de grève à la Bourse du travail à Ouagadougou

Des agents du ministère de l’Action sociale, répondant à l’appel de leur structure syndicale ont entamé ce mardi 24 avril 2018, une grève de 96 heures pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plateforme revendicative comportant huit points. A Ouagadougou, près de 300 militants et sympathisants du Syndicat national des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) se sont mobilisés à la Bourse du Travail (BT) au Centre-ville de la capitale burkinabè pour protester contre le «mutisme» des autorités, a constaté une équipe de Wakat séra.

Débout ou assis sur des bancs, des chaises ou sur les escaliers du bâtiment de la Bourse du Travail où ils tenaient leur piquet de grève, des agents de l’action sociale en majorité des femmes, affichaient pour la plupart, des visages graves dans une ambiance empreinte de slogans hostiles aux autorités, distillées par des hauts parleurs de fortune installés pour la circonstance. Les grévistes accusent le gouvernement d’être responsable de leurs conditions de vie et de travail «précaires», faisant d’eux les «indésirables» de la Fonction publique.

«Camarades vous êtes prêts à résister», lance au milieu des grévistes l’un de leur porte-parole qui estime que leur plateforme de huit points est «simple à résoudre». Micro en main, ce manifestant indique qu’«on ne peut pas (leur) enseigner le patriotisme». Il demande à ses camarade de tenir bon dans cette bataille car «l’attitude du gouvernement va dépendre» de la leur.

Juste Koumara Logobana, secrétaire général du SYNTAS

Selon le secrétaire général du Syntas Juste Koumara Logobana, les agents du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille sont «fortement mobilisés pour défendre fermement leur intérêt malgré les intimidations dont les travailleurs ont fait l’objet à travers le pays, en plus des réquisitions qui ont été distribuées comme de petits pains». Pour lui, si les agents de l’action sociale n’obtiennent pas satisfaction à l’issue de ce débrayage, son syndicat envisagera d’autres formes de luttes plus vigoureuses en vue de mettre la pression au gouvernement et obtenir satisfaction de ses préoccupations.

La plateforme minimale du SYNTAS concerne, entre autres, «l’annulation des nominations de complaisance, l’application des conclusions du comité interministériel chargé d’examiner la situation du personnel des ex-garderies, l’institutionnalisation d’une prestation de serment du personnel spécifique et la réhabilitation du domaine de l’Education des jeunes enfants».

Par Mathias BAZIE