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Burkina: des syndicats annoncent des manifestations

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L’Unité d’action syndicale (UAS) annonce un meeting sur l’ensemble du territoire national, le 31 août 2019 et une marche-meeting le 16 septembre 2019, « pour contraindre le gouvernement et le patronat à traiter avec plus de sérieux les préoccupations des travailleurs et exiger du gouvernement la fin des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales ». Cette décision a été prise lors de la rencontre nationale de l’UAS tenue à Ouagadougou le samedi 17 août 2019.

« Face à ces nombreuses préoccupations, la rencontre s’est fixée pour objectifs d’échanger et de dégager les actions à mettre en œuvre pour contraindre le gouvernement et le patronat à traiter avec plus de sérieux les préoccupations des travailleurs et d’exiger du gouvernement la fin des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales », lit-on dans le compte rendu de la rencontre.

« Si le gouvernement (…) veut la paix et est préoccupé par le développement économique et social du pays, il doit trouver le temps et les moyens de s’asseoir avec nous et discuter des préoccupations des travailleurs », a affirmé Georges Yamba Koanda, président du mois syndical, face à la presse.

Lors des échanges, des recommandations ont été formulées et une plate-forme revendicative a été adoptée.

Les recommandations

– l’élargissement de la base de la lutte en associant d’autres organisations démocratiques de la société civile;

– la dynamisation des structures de l’UAS dans les régions avec le concours des structures nationales ;

– le soutien de l’UAS aux luttes sectorielles ;

– l’interpellation du gouvernement pour un examen sérieux des préoccupations des travailleurs de la santé au regard de la sensibilité dudit secteur ;

– la saisine du BIT sur les atteintes graves à la liberté syndicale

Plate-forme minimale

1. Traitement du préalable posé par l’UAS et portant sur l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé et du parapublic;

2. Respect de la liberté syndicale notamment des conventions 87 et 98 et arrêt des atteintes à la liberté syndicale (droit de sit-in, arrêt de la répression de l’Alliance Police Nationale, ….) ;

3. Finalisation de la révision du Code du Travail dans le respect des dispositions des conventions de l’OIT et des avis pertinents du BIT ;

4. Retrait du Code pénal révisé dont les nouvelles dispositions portent atteinte aux droits fondamentaux du peuple (liberté d’expression, droit à l’information, à l’insurrection, …) ;

5. Autopsie des corps de Balima HAMA et de CISSE Fahadou, dirigeants de l’ODJ assassinés dans le Yagha ;

6. Vérité et justice sur les différents cas de crimes de sang et de crimes économiques;

7. Arrêt du pillage des richesses nationales : or (cas du fonds spécial minier, du charbon fin), zinc, Restes à recouvrer, etc. ;

8. Respect de la loi relative aux tarifs sur la taxe des produits pétroliers ;

9. Mise en place d’un fichier informatique du foncier et relecture des lois sur le domaine foncier national en vue d’éviter les expropriations abusives des paysans ;

10. Révision de la convention du Rail avec Bolloré en vue de privilégier les intérêts des populations ;

11. Respect de la liberté de manifestation sur la voie publique (sit-in, meetings, marches, …) ;

12. Respect des engagements pris par le gouvernement vis-à-vis de l’UAS et des autres partenaires sociaux ;

13. Garantie du droit à la sécurité des populations ;

14. Suppression de la taxe sur les véhicules à moteur et prise en charge par l’Etat des frais de ré-immatriculation des véhicules ;

15. Passage de la RTB et des Editions Sidwaya en sociétés d’Etat.

Par Daouda ZONGO