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Burkina: des syndicats claquent la porte lors d’une rencontre avec le ministre de l’Education

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Des syndicats, notamment la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’Education et de la Recherche (F-SYNTER), le Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER) et le Syndicat national des travailleurs de l’Éducation de base (SYNATEB) ont claqué, ce vendredi 29 mai 2020, la porte lors lors d’une rencontre convoquée par le ministre burkinabè en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, pour présenter les décisions prises dans le but de sauver l’année scolaire et solliciter l’accompagnement des acteurs pour leur mise en œuvre.

Le F-SYNTER, le SYNAPAGER et le SYNATEB ont quitté la rencontre après avoir rappelé au ministre Stanislas Ouaro, qu’ils ont des préalables qui sont, notamment, «l’arrêt des suspensions de salaire, le remboursement des sommes dues et l’identification de toute la chaîne de décision, c’est-à-dire toutes les personnes qui ont participé à la prise de décision de suspension des salaires».

Pour ces syndicats, il faut trouver des solutions à ces préalables avant toute action. Egalement, ils estiment que les décisions sorties du dernier Conseil des ministres est «un recul grave et pose les bases du saccage de la qualité du système éducatif». Selon leur porte-parole, Souleymane Badiel, leurs différents syndicats ont décidé de ne pas accompagner ce qu’ils appellent «forfaiture du gouvernement».

«Cette forfaiture (…) va compromettre l’avenir de nombreux enfants dans notre pays», a poursuivi M. Badiel appelant les autorités à « réunir les conditions pour une reprise sereine des activités pédagogiques et à un achèvement de l’année 2019-2020 en privilégiant l’intérêt du système éducatif et des acteurs de l’éducation ».

Si ces syndicats ont claqué la porte, d’autres par contre ont poursuivi la rencontre avec le premier responsable du département en charge de l’Education. Ils ont de leur côté décidé d’accompagner le gouvernement dans le but de sauver l’année scolaire. Pour eux «les enfants» n’ont pas à «payer les pots-cassés» «des querelles» des syndicats avec le gouvernement.

«Nous disons que nous avons des préalables avec le gouvernement. Mais ces préalables ne doivent pas nous empêcher de travailler … Donc, nous continuerons à travailler tout en revendiquant, tout en négociant, tout en dénonçant», a soutenu Anatole Zongo, le porte-parole des syndicats qui ont pris part à la rencontre du début à la fin.

«Je regrette ce qui s’est passé mais je ne pense pas avoir entendu de ces structures (F-SYNTER, le SYNAPAGER et le SYNATEB), qu’elles ont décidé de boycotter la reprise» des activités pédagogiques conformément au plan de sauvetage de l’année scolaire, a fait savoir le ministre de l’Education, Stanislas Ouaro.

Par Wakat Séra