Accueil A la une Burkina: le couvre-feu sera levé quand le coronavirus sera « maîtrisé » (ministre)

Burkina: le couvre-feu sera levé quand le coronavirus sera « maîtrisé » (ministre)

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La ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué, a indiqué ce vendredi 29 mai, face à la presse, que couvre-feu sera levé quand la pandémie du coronavirus sera « maîtrisé ».

Depuis un certain temps, des voix, notamment celles des organisations culturelles, s’élèvent pour demander la levée du couvre-feu, instauré pour limiter la propagation de la maladie du Covid-19.

Face à cette préoccupation, le Pr Claudine Lougué, lors du point hebdomadaire de presse sur l’évolution de la maladie contagieuse, a affirmé qu’au stade actuel où le Burkina est dans la lutte contre le virus déclaré dans le territoire le 9 mars dernier, « nous ne maîtrisons pas totalement la fin de la transmission inter-communautaire, et, cette mesure (couvre-feu) pourra être levée lorsque le ministère aura la sécurité du contrôle de la transmission inter-communautaire ».

Le couvre-feu a été décidé comme une mesure « préventive de la transmission de la maladie », a-t-elle rappelé.

En ce qui concerne la manifestation des agents de santé qui luttent contre le Covid-19, surtout ceux qui prennent en charge les malades sous traitement à l’hôpital Tengandogo, pour réclamer des arriérés de paiements, la ministre de la Santé a indiqué que c’est « une situation malheureuse due à un problème organisationnel qui a engendré un retard de paiement ».

Mais, a-t-elle poursuivi, « tout est en train d’être mis en oeuvre pour que le paiement soit effectif. D’ici la semaine prochaine, le problème sera résolu », a-t-elle promis. Madame Lougué dit ne pas manquer d’occasion pour « reconnaître le travail abattu par les agents de santé » et demande que « toute la nation leur soit reconnaissante ».

Dès le début de cette pandémie au Burkina, les autorités sanitaires ont décidé d’un protocole de traitement des malades du coronavirus qui contient l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, un antibiotique. Mais, la semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a demandé l’arrêt des essais sur l’hydroxychloroquine.

Le Burkina a également des « chercheurs qui sont en train de mener des recherches pour évaluer l’utilisation de l’hydroxychloroquine qui est contenu dans notre protocole de traitement », a déclaré Pr Claudine Lougué, notant qu’à l’issue de ces évaluations, « le gouvernement pourra être orienté pour donner des directives générales ». Jusqu’à présent, « tous les malades qui sont suivis par le corps médical sont sous le traitement » de l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, a-t-elle réitéré.

Pour le Covid Organics, un remède du Madagascar contre le coronavirus dont quelques cartons ont été offerts au Burkina, madame la ministre a fait savoir que « nous ne pouvons pas donner Covid Organics en essai parce que pour faire des essais thérapeutiques, il y a tout un protocole à suivre ». Mais, a-t-elle ajouté, « il y a déjà des gens qui prennent ce remède sous forme de prévention, surtout ceux qui n’ont pas des signes élevés ».

Pr Claudine Lougué a fait noter à ce point de presse qu’à la suite de la mise en place du comité national interministériel le 4 mai, pour la lutte contre le Covid-19, cela a consacré la création de comité sectoriel ministériel. Ainsi, Dr Brice Bicaba, qui assurait jusqu’à là l’intérim de la coordination à la réponse de l’épidémie du coronavirus après le limogeage du Pr Martial Ouédraogo, est désormais, le coordonnateur du comité du ministère de la Santé. A noter que M. Bicaba est par ailleurs le directeur du Centre des opérations et de réponses aux urgences sanitaires (CORUS)

Pour ce qui est du point sur le suivi de la pandémie, Dr Bicaba a rassuré  que les « cas positifs diminuent », avant d’appeler à maintenir le cap sur le respect des mesures barrières. Sur le cas de nombre de cas importés qui inquiètent les populations actuellement, il a signifié que sur « les 700 passagers qui sont rentrés, 63 ont été testés positifs ». Dr Brice Bicaba a reconnu que « parfois nous avons observé que ces cas importés sont plus importants que les cas que nous connaissons dans le pays ».

Par Bernard BOUGOUM