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Burkina Faso: le premier lingot d’or « made in Burkina » attendu dans 11 mois

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Le capitaine Ibrahim Traoré posant la première pierre de l'usine de raffinerie

Le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a procédé, ce jeudi 23 novembre 2023 dans le quartier Kosyam à Ouagadougou, à la pose de la première pierre de construction d’une usine de raffinerie dont les premiers lingots d’or sont attendus dans onze mois.

Le Burkina Faso aura bientôt son usine de raffinerie d’or d’ici octobre 2024. Le chef de l’Etat a posé la première pierre en vue de sa construction ce jeudi 23 novembre 2023, dans le quartier Kosyam. Elle sera bâtie sur une superficie de 5 hectares, avec une production estimée à 150 tonnes par an. Selon le ministre des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim qui a prononcé le discours du chef de l’Etat, cette industrie va créer « 100 emplois directs et 5 000 emplois indirects ».

Le ministre des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim

Selon lui, la construction de cette raffinerie d’or est une volonté de « réduire la dépendance » du pays « vis-à-vis de l’extérieur, donner une valeur ajoutée à la production d’or, offrir de l’emploi à la jeunesse, constituer une expertise nationale dans le domaine de la production, de la transformation et de la commercialisation de l’or burkinabè ».

Il a également rappelé que le pays disposait de 11 mines d’or à la date du 31 décembre 2022 avec une capacité de production de 57,600 tonnes. En 2022 l’or a apporté au budget de l’Etat 540,984 milliards de FCFA contre 430,916 milliards en 2021, soit une augmentation de plus de 110 milliards de FCFA.

Depuis 2009, l’or est le premier produit d’exportation du Burkina Faso. Et ses recettes représentent environ 73% des recettes d’exportation du pays.

Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, lancé un appel aux producteurs artisanaux à contribuer en centralisant leurs productions aux sociétés de rachat dans le pays. Il a aussi invité les Burkinabè à aller au-delà de la consommation locale, et d’ajouter dans leur quotidien la transformation locale de ce qu’ils produisent.

Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO (Stagiaire)