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Burkina: «La paix pourrait bien s’appeler femme»

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Marraines et filleules

Le Groupe d’actions pour la promotion de l’éducation, la formation de la Femme et de la jeune fille (GAPEF) a procédé, le mercredi 24 juillet 2019 à l’Université Pr Joseph KI-ZERBO, à la remise de diplômes à 50 femmes leaders outillées en dialogue social, et médiation et efficacité interculturelle.

Remise de diplôme

Au cours de la cérémonie de remise d’écharpes et de diplômes, cette première promotion de femmes leaders a reçu avec joie et fierté les félicitations, encouragements et conseils pressants prodigués par leurs marraines, le Médiateur du Faso, Saran Sérémé et l’ambassadeur de la République du Tchad au Burkina Faso, Elisabeth N. Kadé. Les heureuses du jour ont été exhortées à rester déterminées dans la recherche et le maintien de la paix, car pour le Médiateur du Faso, vu le rôle naturel et traditionnel que joue la femme dans la cohésion sociale et la résolution des conflits, «la paix pourrait bien s’appeler femme».

Une vue des participants

La présidente du GAPEF, Dr Justine Kyelem, a insisté sur le tableau des actions menées par les femmes leaders notamment à Yirgou, où elles ont été les premières à se rendre au lendemain du drame qui a fait de nombreux morts, pour toucher du doigt la réalité des déplacés sur le camp et surtout apporter soutien et réconfort à ces femmes et enfants meurtris dans leur chair.

Dr Justine KYELEM, Présidente du GAPEF

Ces femmes, a révélé, la présidente du GAPEF, réticentes au début ont finalement compris la démarche et y ont adhéré en participant aux activités de cuisine et de prise de repas en commun.

Une vue des participants

L’Ambassadeur de la république du Tchad, une des marraines des impétrantes, a relevé et salué le travail de leadership mené par les femmes du GAPEF et les a encouragées à porter haut ce leadership féminin dans la résolution des crises de la sous-région.

La formation qui a duré trois mois a concerné également des jeunes filles leaders qui ont été présentées au cours de la cérémonie. Cette pépinière du GAPEF est déjà active sur le terrain de la médiation au Burkina Faso et dans la sous-région.

Remise de diplôme à jeune fille leader

Le GAPEF, par la voix de sa présidente a demandé au gouvernement «de mettre un point d’honneur» à repositionner la femme à la place qui est la sienne «car aucun homme ne peut vivre sans dire ma mère, ma sœur, ma tante, ma grand-mère, et tout le monde connait l’héroïsme des femmes. Nous ne demandons ni ne souhaitons pas en tant que femmes leaders d’être la tête. Nous ne sommes que le cou, convaincues que le cou est une place stratégique pour permettre à la tête de tourner».

L’Ambassadeur Céline Yoda, femme leader (micro)

A cette cérémonie égayée par des notes de slam, une mention spéciale a été faite à l’endroit de l’Ambassadeur du Canada au Burkina Faso, qui a apporté son appui au GAPEF, entre autres, par le renforcement des capacités de ses membres. La représentante de l’Ambassadeur a marqué la fierté du Canada et réitéré la disponibilité de ce pays à accompagner le Groupe d’Actions en faveur des femmes dans ses initiatives. En outre, une demande a été formulée au Médiateur du Faso, pour qu’elle soit, auprès des instances de décision, la voix des déplacés de Yirgou pour l’amélioration de leurs conditions de vie. En retour, Mme Saran Sérémé a fait vibrer sa corde sensible en remettant séance tenante, une enveloppe de soutien au GAPEF afin «de pouvoir combattre pour assurer la survie».

Remise de diplôme

 Par Alberta AKOUVI

Des images de la cérémonie