Ouagadougou, le 21 juin 2025 – Le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) des Nations unies a alloué 5,9 millions de dollars US pour appuyer la réponse rapide aux besoins humanitaires urgents au Burkina Faso.
Ce financement stratégique permettra aux agences des Nations unies, en coordination étroite avec le Gouvernement burkinabè et les partenaires humanitaires, de déployer une assistance vitale dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé, de la nutrition, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, y compris des abris et articles managers essentiels. Elle ciblera en priorité les communautés les plus vulnérables, notamment des personnes déplacées dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est et de l’Est.
« Cette allocation arrive à un moment critique, alors que les acteurs humanitaires sont contraints, faute de ressources suffisantes, à faire des choix difficiles : réduire la quantité de l’aide ou limiter leur porteur géographique. Bien qu’elle ne couvre pas tous les besoins, elle envoie un signal clair qu’il est encore possible de sauver des vies si la solidarité internationale suit », a déclaré Mme Carol Flore-Smereczniak, Coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations unies au Burkina Faso.
A ce jour, seulement 15,5 pour cent des 793 millions de dollars requis pour le Plan de réponse humanitaire 2025 des partenaires ont été mobilisés. A peine 451 000 personnes ont pu être assistées, ne représentant que 12 pour cent des 3,7 millions de personnes ciblées ; et ce, en raison principalement des contraintes financières. Dans plusieurs zones du pays, les interventions humanitaires sont ralenties, voire interrompues, mettant en péril les acquis et compromettant les chances de relèvement des populations affectées.
Face à cette situation, les acteurs humanitaires ont été contraints de recentrer leurs interventions sur 1,2 millions de personnes parmi les plus vulnérables, soit moins de la moitié de la cible initiale. Une mobilisation urgente de 280 millions de dollars est désormais indispensable pour couvrir les besoins les plus critiques.
« Derrière les chiffres, ce sont des vies. Chaque dollar qui manque, c’est un enfant sans repas, une famille sans abris, une femme sans soins », a souligné Mme Flore-Smereczniak. « Tout en remerciant chaleureusement nos donateurs pour leur appui continu à la réponse humanitaire au Burkina Faso, nous en appelons à un engagement collectif, renforcé et durable, afin d’assurer une réponse à la hauteur des enjeux et des besoins des communautés affectées. »
Bureau de la Coordonnatrice résidente du Système des Nations unies, Coordonnatrice humanitaire au Burkina Faso