La République démocratique du Congo a annoncé, le samedi 21 juin 2025, la prolongation pour trois mois, la suspension des exportations de cobalt, selon congoquotidien.com.
La mesure de suspension des exploitations de cobalt, en vigueur depuis février 2025, vise, selon les autorités de la République démocratique du Congo, à enrayer la chute des prix de ce minerai stratégique, indispensable à la fabrication des batteries pour véhicules électriques.
La RDC, premier producteur mondial de cobalt, tente de reprendre le contrôle de cette ressource stratégique, essentielle a la fabrication des batteries pour véhicules électriques. A cet effet, elle a annoncé, samedi 21 juin 2025, la prolongation pour trois mois, la suspension des exportations du cobalt.
Selon l’Autorité de régulation des minerais stratégiques (ARECOMS), les cours du cobalt ont dégringolé ces deux dernières années, passant de plus de 80 000 dollars à seulement 33 000 dollars la tonne. Un effondrement qui pèse sur l’économie congolaise, où le cobalt représente jusqu’à 20 % des exportations.
L’ARECOMS justifie cette décision de suspension des exportations du cobalt par la persistance d’un stock excédentaire sur le marché. Elle prévoit d’annoncer, d’ici septembre 2025, si l’interdiction sera levée, modifiée ou prolongée.
En parallèle, Kinshasa étudie l’instauration de quotas d’exportation, une piste soutenue par des groupes comme Glencore, une société minière anglo-suisse, mais contestée par d’autres, notamment l’entreprise minière chinoise, la China Molybdenum Company (CMOC).
Ce bras de fer intervient alors que la demande mondiale de cobalt est appelée à croître, portée par l’essor de la mobilité électrique. Kinshasa mise sur cette stratégie pour peser davantage sur un marché mondial en pleine mutation.
Valentin SOMANDE (Stagiaire)