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Burkina: le F-SYNTER suspend les évaluations à l’Est pour protester contre l’IUTS

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La Fédération des Syndicats nationaux des Travailleurs de l’Education et de la Recherche (F-SYNTER) de la région de l’Est du Burkina, a suspendu à compter de ce lundi 24 février 2020, toute forme d’évaluation, en vue de protester contre l’application de l’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUST) qui entre en vigueur ce mois.

«En attendant le mot d’ordre du niveau central contre l’application de l’IUTS», la coordination régionale F-SYNTER de l’Est décide de la «suspension de toute forme d’évaluation à partir du lundi 24 février 2020 au public comme au privé jusqu’à nouvel ordre», lit-on dans leur communiqué.

Le même texte ajoute qu’un «débrayage sera observé le lundi 24 février 2020 à partir de 9h00 et pour le reste de la journée dans tous les établissements publics et privés et les services suivi d’Assemblée Générale sur place».

A l’issue de l’assemblée générale ce lundi 24 février 2020 tenue au théâtre populaire de Koudougou, la coordination des syndicats du Centre-ouest a également décidé, dans le secteur de l’éducation, de suspendre les évaluations ( phase de contrôle au préscolaire, composition du deuxième trimestre au primaire, post primaire et secondaire) dans les établissements de la région, suspendre la participation des encadreurs pédagogiques de la Direction régionale de l’Enseignement post-primaire et secondaire (DREPS) et de Direction provinciale d’Enseignement Postprimaire et Secondaire (DPEPS) aux sorties de l’Ecole Normale Supérieure de Koudougou (ENS/K) et de l’Institut des sciences (IDS) programmées dans la région.

Cette coordination a aussi annoncé l’arrêt des dépôts des documents comptables (bilan) auprès de la DREPS et de la DPEPS et de la participation des Personnels d’administration et de gestion (PAG) au recouvrement des frais de scolarité, la suspension de la participation des PAG à la session modificative des budgets du post primaire et secondaire et la non transmission du courrier administratif.

Depuis l’annonce, le mercredi dernier à l’issue du Conseil des ministres, par les autorités, d’appliquer l’IUST sur les fonctionnaires comme effort de guerre pour soutenir le Burkina qui subit des attaques terroristes, le mouvement syndical à manifester par des sorties médiatiques son opposition à cette politique. Selon le pouvoir actuel, sa démarche vise aussi à corriger une « injustice fiscale », puisque des prélèvements à ce titre sont fait sur les agents du privé.

Mais pour le syndicat, ces raisons ne tiennent pas la route. Les syndicats proposent pour la correction de «l’injustice fiscale», «la suppression» des prélèvements de l’IUST sur les agents du privé. Quant à l’effort de guerre, le mouvement syndical, estime qu’il existe d’autres niches où le gouvernement peut aller chercher à renflouer la caisse de l’Etat au lieu de faire ces nouveaux prélèvements sur les fonctionnaires qui ont déjà un «très faible pouvoir d’achat».

Par Bernard BOUGOUM