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Burkina: le secteur des boissons alcoolisées régi par un nouveau cahier de charges

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Rencontre de validation du cahier de charges sur les boissons alcoolisées au Burkina

Le ministère burkinabè du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, a adopté ce mardi 6 octobre 2020, lors d’un un atelier à Ouagadougou, un cahier de charges de régulation du secteur des boissons alcoolisées, a affirmé le ministre Harouna Kaboré, rassurant que ce texte vient renforcer les mesures qui étaient déjà en vigueur.

Le cahier de charges qui a été adopté traite d’abord des dispositions générales qui permettent de faire les différentes définitions en ce qui concerne les boissons alcoolisées, les acteurs, les conditions de mises sur le marché de ces boissons alcoolisées et leurs conditions de productions. Le document validé va aussi permettre de définir les étapes de productions, les types d’emballages et leurs caractéristiques, les conditions d’importation, les règles en amont pour les importations, les différents types d’entreposages qu’on peut accepter au Burkina Faso.

« Nous partons de ce document nantis de l’expertise des acteurs qui sont dans ce domaine », a affirmé le ministre Kaboré qui a salué le sacrifice que les différents intervenants ont consenti dans le « dialogue et la concertation » pour l’aboutissement de ce texte.

« Les mesures déjà prises concernant ce secteur restent en vigueur. Le cahier des charges va seulement au-delà pour une réponse davantage structurelle », a-t-il poursuivi, rappelant que les amendes selon la loi du commerce au Burkina vont de « 500 000 à 500 millions FCFA ». Aussi, ce document a été fait en « total respect des textes internationaux, sous régionaux et nationaux », a rassuré le ministre du Commerce.

Le ministre burkinabè en charge du Commerce, Harouna Kaboré

Le nouveau texte qui vise à réglementer et réguler le commerce sur les boissons alcoolisées répond en outre aux questions des formats des produits, le contenu des étiquetages, comment les contrôles en amont se feront, comment on doit faire les échantillons pour pouvoir tester la qualité du produit avant que ça ne soit mis sur le marché, entre autres, a expliqué Harouna Kaboré.

Sur le plan de la commercialisation, le texte permettra de savoir « qui doit vendre en gros, demi gros ? Qu’est-ce qui ne doit pas être vendu ? Qui doit avoir accès à l’alcool ? Quels sont les différents types d’alcool ? », a poursuivi M. Kaboré. Pour lui, à n’en pas douter, ce cahier de charges va contribuer beaucoup à « organiser et assainir le secteur » comme le souhaitaient les acteurs du domaine. Toute chose qui permettra de mettre à la disposition des populations, « des produits de qualité ».

Selon les articles (79) qui constituent ce texte règlementaire, les différents acteurs du domaine bénéficient de 18 mois pour se mettre à jour, à compter de la date de signature de ce document.

Les représentants des différentes organisations intervenant dans le secteur des boissons alcoolisées ont salué cette initiative du ministère du commerce à laquelle ils ont rassuré leur accompagnement indéfectible car, c’est d’abord eux que ce texte va plus bénéficier. Ils ont signifié qu’ils ont été pleinement associés à l’amendement des textes de ce projet d’arrêté portant cahier de charge sur la production, l’importation, et la commercialisation des boissons alcoolisées au Burkina Faso.

Par Bernard BOUGOUM