Accueil Communiqué de presse Burkina: le Syndicat des Secrétaires du Burkina en grève de 72h à...

Burkina: le Syndicat des Secrétaires du Burkina en grève de 72h à partir du 26 juin

0
photo d'archives

Dans cette correspondance, le Syndicat national des Secrétaires du Burkina (SYNASEB) informe le président du Faso de leur intention d’aller en grève de 72h à partir du 26 juin 2019.

Son Excellence Monsieur le Président du Faso

J’ai l’honneur, par la présente, de porter à votre connaissance que le Syndicat National des Secrétaires du Burkina (SYNASEB), observera une grève de 72 heures pour compter du mercredi 26 juin 2019, sur toute  l’étendue  du territoire national.

L’objet de cette grève est d’exiger du gouvernement la poursuite sans condition des négociations suspendues par le gouvernement par correspondance N°017- 1669/MFPTPS du 19 décembre 2017.

Excellence Monsieur  le Président du Faso,

En rappel, le Syndicat National des Secrétaires du Burkina (SYNASEB) appelait ses militants à observer une grève de 72 heures du 27 au 29 septembre 2017, sur toute l’étendue du territoire national afin d’exiger du gouvernement la satisfaction de sa plateforme revendicative minimale déposée depuis le 29 septembre 2016, qui se résume comme suit:

► la réorganisation du plan de carrière des Secrétaires ;

► l’arnélioration des conditions de vie et de travail des Secré taires ;

► des mesures d’accompagnement ou fonds de motivation.

Ainsi , suite à l’appel de l’autorité marquant sa disponibilité au dialogue, le SYNASEB a suspendu son mot d’ordre de grève et appelé ses militants à la reprise de travail pour compter du 29 septembre 2017.

Suite à cette suspension, des séances de travail du comité mis en place par arrêté nQ2017-062/MFPTPS/SG/DGFP du 13 septembre 2017, se sont tenue les 5 et 12  octobre  20 17, dans  la  grande  salle  de  conférence   du   Ministère   de  la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale (MFPTPS, afin d’examiner la plateforme revendicative du SYNASEB. Ces rencontres ont été présidées par Monsieur le Secrétaire général dudit Ministère. Un rapport desdits travaux a été transmis au Ministre Clément SA\VADOGO pour disposition à prendre.

Après la transmission du rapport, le SYNASEB, ayant constaté de la part du gouvernement des man œ uvres tendant à retarder le processus entamé décida lors d’une assemblée générale tenue le 07 novembre 2017, d’interpeller le gouvernement par correspondance n°2017-26/ SYNASEB/BN du 13 novembre 2017, afin d’exiger le respect des engagements pris lors des rencontres.

C’est ainsi que des séances de négociation ont eu lieu les 23 et 29 novembre  2017 et le 12 décembre 2017, entre le Ministre Clément SAWADOGO et le Comité suscité.

Au cours de ces travaux et vue la pertinence des points développés par le SYNASEB selon le ministre himself, Celui-ci procéda séance tenante à la mise en place d’une Cellule chargée de mener une étude sur le métier de Secrétaires au Burkina Faso ainsi que l’état des lieux sur leur utilisation. Une prochaine rencontre avait été programmée pour  se tenir  le  mercredi 20 décembre 2017, à 16 heures en vue de parvenir à la signature d’un protocole d’accord.

Cependant, le Secrétaire Général dudit ministère, par ailleurs Président  du Con1ité de réflexion, par correspondance n°017-1669/MFPTPS/SG du 19 décembre 201 7, nous informait  du report de ladite rencontre  avec pour motif,  la non tenue des consultations au sommet de l’Etat et qu’une nouvelle date nous sera communiquée ultérieurement.

Il faut noter que la Cellule, après un mois de travail a déposé son rapport auprès du Secrétaire général.

Le vendredi 02 février 2018 à 16 heures, une délégation du SYNASEB, s’est rendue chez le SG/MFPTPS sur audience pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et solliciter la reprise immédiate de la négociation  parce  que  la lettre de report du 19 janvier 2018 est toujours sans suite.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Dans l’attente d’une nouvelle date, le remaniement ministériel est intervenu et le Pr Séni OUEDRAOGO est porté à la tête du département en charge de la fonction publique.

C’est ainsi que nous avons été reçus le mardi 06 février 2018, par le nouveau Ministre. De ces échanges, il est ressorti que la rencontre avait pour objectif de créer un climat de confiance, de commencer par les urgences, de s’engager dans

un climat sain et de ne pas remettre en cause le travail abattu en  vertu  du principe de la continuité du service publique. Le SYNASEB a saisi l’occasion pour rappeler le niveau très avancé des négociations qu’il a eu avec le  ministre Clément SAWADOGO et a formulé le souhait de voire reprendre les négociations dans les meilleurs délais en vue de parvenir à la signature de son protocole d’accord.

Des correspondances relatives à des demandes d’audiences dont les références sont 2018-012/SYNSEB/BEN du 09 juillet 2018, 2018 -13 / SYNASEB/BN du 30

juillet 2018, 2018-14/SYNASE/BN du 06 décembre 2018 et 2019- 11/SYNASEB/BN du 21 février 2019, déposées à cet effet au cabinet du Ministre sont restées sans suites.

En effet, depuis la prise de fonction du ministre Séni OUEDRAOGO, le dialogue est rompu entre le gouvernernent et le SYNASEB.

Au regard donc de ce qui précède, et face à cette attitude de mépris à l’endroit des secrétaires par les autorités du Ministère de la fonction publique, le SYNASEB dont l’une de ses objectifs principaux est de lutter pour l’équité, la justice, la transparence dans les pratiques en matière de gestion des ressources humaines et des carrières des secrétaires ne saurait tolérer de telles injustices à l’endroit des secrétaires du Burkina Faso.

C’est pourquoi, le SYNASEB appelle ses militants à observer une grève sur toute l’étendue du territoire national conformément à la période indiquée plus haut.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Si à l’issue de ces 72 heures de grève, des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, le SYNASEB se réserve le droit d’engager d’autres actions pour faire aboutir ses justes revendications. Il tiendra le gouvernement pour responsable de la détérioration du climat social s’il persiste dans son attitude actuelle de mépris à l’égard des Secrétaires.

Tout en restant ouvert au dialogue, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président du Faso, l’expression de ma haute considération.