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Burkina: les conséquences des réseaux sociaux sur la lutte contre les attaques armées

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L’usage des réseaux sociaux est devenu très courant au Burkina Faso ces dernières années. Ils constituent l’un des espaces d’expression les plus exposés à la désinformation car, la plupart du temps, certains utilisateurs pensent que tout y est permis. C’est dans le soucis de «communiquer, éduquer et sensibiliser» sur les conséquences de certaines publications sur la toile en ces temps de lutte contre le terrorisme, que l’Association Fiil-Pââ a initié un panel, ce vendredi 24 mai 2019, à Ouagadougou autour du thème : «Les Forces de Défense et de Sécurité et l’usage des réseaux sociaux à l’ère de la lutte contre le terrorisme ambiant».

Très souvent les informations relayées sur les réseaux sociaux sèment la «panique, la désolation suivie de commentaires de tous genres», selon le président de Fiil-Pââ, Djourmité Nestor Noufé.

En ces temps d’attaques qualifiées de «terroristes», il n’est pas rare que des internautes partagent des photos, des images de victimes de ce phénomène, chose qui n’est pas sans conséquence, ont laissé entendre les organisateurs de ce panel, où cinq panelistes, dont certains issus des forces de défense et de sécurité, exposeront sur le thème retenu.

Président de l’Association Fiil-Pââ, Nestor Noufé

«L’idée d’organiser ce panel sous (le présent) thème (…), rime avec le constat du moment, une triste réalité que traverse le Burkina Faso», a soutenu M. Noufé, faisant allusion aux attaques armées. «Le comble est qu’avec l’avènement des réseaux sociaux, tout semble permis (et) le droit naturel bafoué, les données à caractère personnel ne sont plus respectées», a indiqué le président de Fiil-Pââ, regrettant le fait qu’avec un téléphone portable, «toutes les scènes horribles, laides, pathétiques, sont filmées et balancées sur les réseaux sociaux à la recherche du sensationnel».

Selon l’Association Fiil-Pââ, certaines informations «balancées» sur les réseaux sociaux ne facilitent pas les interventions des forces de défense et de sécurité, en ces temps de lutte contre le terrorisme, plaidant pour que les organisations de la société civile fassent «en sorte que leur base puisse s’imprégner du rôle à jouer en terme de communication dans les réseaux sociaux».

Présidente de la Commission de l’informatique et des liberté (CIL), Marguerite Ouédraogo Bonané

«Les victimes (de violation de droit à l’image et autres sur les réseaux sociaux) doivent porter plainte et le dossier va faire l’objet de sanction prévue par la loi», a conseiller la présidente de la Commission de l’informatique et des liberté (CIL), Marguerite Ouédraogo Bonané, marraine de ce panel, notant que sa structure travaille avec les autorités judiciaires pour aboutir à la prise de sanctions contre les contrevenants.

«Les réseaux sociaux sont un cadre d’échanges et de libre expression, qui doit être utilisé de façon responsable et non au service de cette entreprise de dissolution de nos valeurs ancestrales», a laissé entendre Mme Ouédraogo, confiant qu’une réflexion est en train d’être faite sur les actions à mener pour réduire les effets néfastes des réseaux sociaux.

Par Daouda ZONGO